Droits des femmes : La dynamique d’inclusion bien engagée à l’Assemblée nationale

À l’Assemblée nationale togolaise, la dynamique d’inclusion est bien engagée en matière de promotion de la femme. Sur les 17 femmes députées que compte la première législature de la Ve République, plusieurs occupent en effet des postes stratégiques.

Du côté de l’administration parlementaire, les chiffres sont encore plus éloquents : 42 femmes y travaillent, dont 23 occupent des fonctions de responsabilité, soit 54,8 % des effectifs féminins.

« Ces données démontrent que notre institution est résolument engagée sur la voie de l’égalité, en promouvant un leadership féminin compétent et engagé », a déclaré Mme Byante Marie, Présidente de l’Association des Femmes de l’Administration Parlementaire (AFAP) ce lundi 24 mars 2025 au cours d’une journée de réflexion dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme.

Organisée à l’initiative de l’AFAP et du Caucus des femmes parlementaires, cette célébration a rassemblé députés, personnel administratif et invités, autour de deux thèmes : « Enjeux et défis de la participation de la femme à la vie publique au Togo » et « Promotion des femmes au sein de l’Assemblée nationale : état des lieux et perspectives ».

Ces communications ont notamment permis d’examiner en profondeur les progrès accomplis, les obstacles persistants et les pistes à explorer pour une participation féminine accumulée dans les sphères décisionnelles.

La 6ᵉ Vice-présidente de l’Assemblée nationale, Myriam Dossou-d’Almeida a salué les avancées enregistrées en matière de droits des femmes, tout en rappelant le rôle essentiel des femmes parlementaires dans la consolidation des acquis démocratiques.

Pour sa part, le 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale, Ayao Dzreke, a rendu un vibrant hommage aux femmes parlementaires et à celles de l’administration, saluant leur dynamisme, leur professionnalisme et leur engagement constant au service de la nation.

« Donnez à une femme les moyens d’agir, et elle changera le monde », a-t-il souligné, avant de rappeler que l’égalité entre les sexes est une exigence fondamentale pour un développement harmonieux.

Le Président de l’Assemblée nationale a salué cette initiative, avant de mettre en lumière la vision d’anticipation du chef de l’État et la valeur ajoutée du leadership féminin.

« L’excellente organisation de cette journée de réflexion, menée de bout en bout par les femmes de notre institution, en est la preuve concrète », a déclaré Kodjo Adédzé tout en exhortant à faire de chaque célébration du 8 mars une occasion d’évaluation.

« Il nous faut, chaque année, mesurer avec rigueur de manière qualitative et quantitative les retombées de notre engagement pour les droits des femmes », a-t-il indiqué.

Au cours des échanges, les participants ont unanimement reconnu que, malgré les avancées, de nombreux défis subsistent : stéréotypes, freins socioculturels, accès limité aux documents d’identité et faible représentativité dans certaines sphères locales.

Des recommandations ont été formulées à cet effet et concernent : le renforcement des capacités des femmes, la sensibilisation communautaire à l’égalité de genre, la mise en œuvre effective des textes existants, la promotion de la discrimination positive dans les nominations.

David Soklou

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