Au regard des défis environnementaux croissants, le Togo confirme sa détermination à protéger ses citoyens et à bâtir une société résiliente. Les efforts traduisent la volonté du pays d’inscrire la protection civile au cœur des politiques de développement durable et de solidarité nationale.
Des inondations récurrentes aux vents violents, en passant par quelques incendies ici et là, les services togolais de secours et d’intervention d’urgence déploient des efforts constants pour renforcer leur dispositif de prévention et de gestion des catastrophes.
Sous la conduite du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, plusieurs initiatives structurantes voient le jour. Des centres d’alerte précoce permettent de suivre en temps réel les données météorologiques et hydrologiques. C’est un système qui facilite l’anticipation des risques et la diffusion d’informations fiables aux communautés vulnérables.
Des investissements sont également faits dans le renforcement des capacités opérationnelles des secouristes, qui demeurent les premiers intervenants lors des situations d’urgence. Des équipements de secours modernes sont à cet effet acquis, notamment des véhicules d’intervention polyvalents, des embarcations pour les secours en zone inondée et du matériel.
Évolution des indicateurs
Selon le rapport d’activités de l’Agence nationale de la protection civile (ANPC), bras opérationnel du ministère de la Protection civile, le taux de la population résiliente dans les zones à risques a été de 22 % en 2024 et le sera encore cette année 2025.
Quant au taux de couverture des populations par des campagnes de sensibilisation sur les risques et les catastrophes, il s’est situé à 16 % en 2024 ; le même chiffre est attendu en 2025. Puis, le pourcentage de sinistrés assistés par l’ANPC est de 40 % l’année passée.
Cette année, les autorités veulent faire augmenter ce taux pour le placer à 50 %. Cela suppose que la moitié du nombre total de sinistrés sur le territoire serait alors assistée. Ce taux progressera davantage au fil des années, grâce aux actions supplémentaires prévues.
En 2023, sur instruction du président du Conseil des ministres Faure Gnassingbé, des réponses ont été apportées aux situations d’urgence et aux défis posés par le changement climatique. Il s’agit d’une assistance d’urgence à 4 500 personnes issues de 26 localités des communes Lacs 2, Bas-Mono 1 et Bas-Mono 2 à la suite des crues du fleuve Mono.
Il s’agit d’action sociale inscrite dans le cadre du Programme d’urgence de solidarité aux populations sinistrées et du Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV), initiés par le dirigeant pour renforcer la résilience des communautés face aux aléas écologiques et soutenir les populations qui sont touchées par les catastrophes.
Il faut également souligner que compte tenu de la décentralisation en œuvre dans le pays, des comités locaux de gestion des catastrophes sont instaurés dans les préfectures et les communes. Ces structures de proximité, composées de volontaires et de responsables locaux, assurent la prévention, l’alerte et la coordination des secours en attendant l’arrivée des équipes spécialisées.
Cris DADA