Togo : la Conférence des Evêques plaide pour la libération des responsables de la DMK

Sans remettre en question les investigations en cours, la Conférence des Evêques du Togo (CET) plaide pour la remise en liberté de la Coordonnatrice de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), Madame Brigitte Kafui ADJAMAGBO- JOHNSON, ainsi que de Gérard DJOSSOU et du prophète Esaïe DEKPO.

« La connaissance que nous avons de cette femme (Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, ndlr), le message reçu de sa part et les témoignages recueillis à son sujet nous interdisent de croire en une implication de sa personne dans un présumé plan de déstabilisation du Pays », estiment les Evêques du Togo dans leur plaidoyer signé du président de la CET, Mgr Benoît ALOWONOU.

La CET explique que cette démarche s’inscrit dans une dynamique de recherche de paix et la stabilité de pays, conformément à son communiqué de presse publié le 6 mars 2020 au terme de sa 123ème Session ordinaire où elle exhortait tous les acteurs de la vie sociopolitique à « oeuvrer au rétablissement de la confiance, à la promotion de la justice et de la paix sociale ainsi qu’au plus grand bien du peuple ».

A cette requête, les Evêques ont associé les autres personnes interpelées dans le cadre de manifestations politiques, et dont la libération contribuerait certainement selon eux, à la décrispation du climat sociopolitique du pays.

Pour rappel, Brigitte Kafui ADJAMAGBO- JOHNSON et Gérard DJOSSOU avaient été arrêtés il y a environ deux semaines à Lomé par des éléments de la Police judiciaire dans le  cadre d’une enquête pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », selon le Procureur de la République.

« Groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État » : ce sont là les chefs d’accusation retenus contre ces deux responsables de la DMK qui ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt.

Selon la justice togolaise, l’enquête ayant conduit à ces arrestations a été ouverte « suite aux renseignements faisant état depuis quelques moments d’un plan de déstabilisation des institutions de la République en préparation au sein de la Dynamique Mgr Kpodzro ».

Esaïe Dekpo lui, avait été arrêté et déposé à la prison civile de Lomé après avoir prophétisé une accession d’Agbéyomé Kodjo au pouvoir au Togo. Mais, nous n’avons pas encore officiellement les chefs d’accusation portés contre ce responsable religieux.

L’ancien Premier ministre togolais Agbéyomé Kodjo (Arrivé en deuxième position à l’issue de la présidentielle du 22 février 2020 avec 19,46 % des voix loin derrière le chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbé selon les résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle) et la DMK continuent de contester les résultats du scrutin.

David S.

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