Le Togo veut pleinement tirer profit de son secteur agricole qui emploie au moins 60 % de la population. Dans le cadre de son Plan national de développement (PND), le pays le pays est en train de promouvoir des pôles de transformation agricole dénommés des « agropoles ». Objectif : rendre prospère l’industrie agroalimentaire.
Un plan stratégique a déjà identifié dix agropoles à l’horizon 2030 dans différentes zones du pays, qui seront mises en place graduellement afin de documenter le processus avant leur développement à plus grande échelle à travers le pays. L’agropole du bassin de la Kara au nord du pays sera la première à voir le jour.
L’un des enjeux pour ces agropoles est de parvenir à conjuguer les intérêts des communautés et des exploitations familiales à ceux des investisseurs privés, en mobilisant des producteurs, des industriels, de même que des négociants et distributeurs des filières bien identifiées.
Pour accroître les chances de tenir le pari, des fonds ont été mobilisés et sont destinés à soutenir le projet, lequel vise à soutenir les agriculteurs, à rehausser la compétitivité du secteur et à garantir la sécurité alimentaire sur l’étendue du territoire. 38 milliards de francs CFA sont déjà mobilisés pour la phase pilote mise en œuvre à Kara dans la préfecture de la Kozah.
Il est déjà identifié que les régions des Savanes, Kara, Centrale et Plateaux ont une population exclusivement agricole qui ont pris du poil de la bête ces dernières années grâce au soutien des autorités qui ont mis en place le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage des risques (Mifa SA) ainsi que d’autres projets non moins importants.
Par conséquent, la mise en place des agropoles permettra aux régions de résister, entre autres, aux caprices de la nature, en particulier en période de sécheresse. Des infrastructures logistiques seront construites dans ces régions et faciliteront la mise en place de parcs agro-industriels (électrification, eaux, télécommunication). Ceci aidera les petits agriculteurs et les gros investisseurs du secteur agricole à poursuivre sans difficultés majeures leurs activités ou leurs investissements.
En gros, la politique de mise en place des agropoles devra contribuer dans un premier temps à réduire la pauvreté, principalement en milieu rural avec une diminution de plus de 15% dans les cinq (05) prochaines années (de 68.7 % à 53.7 %), à la création d’emplois que les statisticiens évaluent à plus de 24.837 dont près de 40 % pour les femmes. Ensuite, ce programme créera de la richesse en milieu rural et réduira le déficit de la balance commerciale agricole ; assure le ministère de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique
Il faut souligner que dans le cadre du développement de ces pôles de transformation agricole, le Togo a choisi de concéder des terres de façon à ne pas exproprier les communautés. Pendant ce processus qui vise à sécuriser le foncier, nous mobilisons les opérateurs privés nationaux et étrangers autour d’une série de projets, afin de booster l’investissement.
David S.