A cause de la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus, la fête du 1er Mai n’a pas été célébrée cette année au Togo comme d’habitude. Pas de défilé des travailleurs et syndicalistes ni de réjouissances populaires, mais plutôt une cérémonie symbolique présidée ce vendredi par le ministre Gilbert Bawara en charge de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative, en présence des responsables des centrales syndicales.
Cette rencontre entre employeurs et responsables syndicaux a permis aux centrales syndicales de passer leur message, des doléances et autres revendications.
Les organisations syndicales ont indiqué que la plate-forme revendicative en cours de négociation demeure d’actualité, à savoir les précisions sur les modalités de réinstauration de l’indemnité de départ à la retraite, la mise en place d’une protection sociale pour tous, la révision du code du travail entre autres. Compte tenu du contexte de crise sanitaire, elles ont promis revenir sur ces points en temps opportun.
Les centrales ont demandé au gouvernement de poursuivre et de renforcer la stratégie de lutte contre le Coronavirus en impliquant davantage les partenaires sociaux, à travers le dialogue social. Le Conseil national de patronat a pour sa part appelé au renforcement de la solidarité humaine pour lutter efficacement contre le Covid-19.
En réponse, le ministre Bawara a invité les entreprises à manifester une grande volonté de dialogue et de concertation et à faire preuve de patriotisme, de citoyenneté et de responsabilité pour que de manière collective et solidaire, ce moments difficile de crise sanitaire puisse être traversé et pour que la relance économique soit amorcée.
Il a en outre exprimé la reconnaissance du gouvernement aux travailleurs particulièrement ceux du secteur de la santé pour leur engagement et leur dévouement dans la lutte collective contre le mal du moment. Gilbert Bawara a également remercié les centrales syndicales pour le sens d’écoute, de dialogue, et la volonté de compréhension mutuelle. Il a saisi l’occasion pour inviter les entreprises à ne pas se lancer dans des mesures qui pourraient précariser davantage la situation des travailleurs.
David S.