C’est une véritable évolution dans la manière d’accompagner les élèves en fin de cycle primaire au Togo : il s’agit de l’encadrement des classes de CM1 et de CM2 par deux enseignants spécialisés.
L’initiative s’inscrit dans un cadre d’innovation et de rigueur pédagogique prôné par le gouvernement depuis cette année scolaire 2025-2026 s’est ouverte depuis le 15 septembre dernier sur toute l’étendue du territoire.
Ce changement ambitieux et structurant, vise selon le gouvernement à faciliter la transition entre l’école primaire et le collège, en offrant aux apprenants un encadrement plus ciblé et adapté à la complexité croissante des apprentissages.
L’objectif fondamental de la réforme consistant à doter le CM1-CM2 de deux têtes pensantes est d’habituer les élèves à la structure du collège, où plusieurs enseignants interviennent selon leurs disciplines.
À travers cette organisation, les élèves concernés apprendront à s’adapter à la diversité des approches pédagogiques, à mieux gérer les transitions entre les matières et à développer une autonomie plus affirmée dans leur apprentissage.
Désormais, les classes de CM1 et de CM2 sont confiées à deux enseignants : un spécialiste des lettres, chargé du français, de la lecture, de la grammaire et de l’expression écrite ; et un spécialiste des sciences, responsable de tout ce qui est sciences.
Cette approche permettra non seulement d’améliorer la qualité de l’enseignement, mais aussi de renforcer la maîtrise disciplinaire des enseignants. Chaque élève bénéficiera ainsi de compétences approfondies, dispensées par des éducateurs mieux préparés dans leurs domaines respectifs.
« C’est une étape décisive vers une école togolaise plus performante, plus équitable et mieux arrimée aux exigences du monde moderne », souligne-t-on du côté du ministère en charge de l’éducation.
Il faut souligner que jusqu’ici, dans la plupart des écoles primaires, un seul enseignant était chargé d’assurer l’ensemble des matières dans une même classe, du français aux mathématiques en passant par les sciences et l’histoire-géographie. Si ce modèle avait l’avantage de la continuité pédagogique, il montrait aussi ses limites face à la diversification des programmes et à la complexité des savoirs.
DKS