Le Togo obtient la note de 3,8 sur 6, selon le nouveau rapport annuel de la Banque mondiale sur l’Évaluation des politiques et des institutions (CPIA) en Afrique, publié ce 10 juillet 2025.
Le rapport CPIA 2025 évalue la qualité des réformes politiques et institutionnelles dans les pays d’Afrique subsaharienne bénéficiaires de l’aide de l’IDA pour l’année civile 2024.
Le document fait état d’une note moyenne stable, tout en mettant en lumière l’urgence pour les gouvernements africains d’améliorer la fourniture des services essentiels afin de promouvoir une croissance inclusive et durable. Il indique que la note moyenne de la région est restée similaire à celle de l’année 2023, soit 3,1 points (sur 6).
Les estimations font état de ce que sept pays couverts par ce rapport ont connu une croissance de 6 % ou plus en 2024 : le Bénin, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, la Mauritanie, le Rwanda et le Togo.
Dans la plupart de ces pays à forte croissance, ces résultats économiques sont selon les experts de la Banque mondiale, le fruit d’un environnement macroéconomique stable, des investissements publics dans les infrastructures et des réformes structurelles.
Les points forts du Togo
Le rapport note que les performances économiques se sont améliorées grâce à des réformes structurelles judicieuses, à la stabilité macroéconomique et à des investissements dans les infrastructures publiques.
Le Togo a considérablement amélioré ses efforts de mobilisation des ressources nationales. Le gouvernement a élaboré et publié un plan de mobilisation des recettes pour mobiliser des ressources supplémentaires équivalant à 0,5 % du produit intérieur brut par an.
Le pays a par ailleurs lancé le Programme-cadre de partenariat privilégié (CPP) afin de simplifier le dédouanement pour des opérateurs fiables et certifiés et pour améliorer l’efficacité du commerce.
Par ailleurs, les efforts visant à renforcer la redevabilité et les performances des entreprises publiques se sont poursuivis parallèlement aux réformes des marchés publics.
Le secteur bancaire est également resté solide, avec une croissance significative des services financiers et des efforts de collecte de données pour suivre le bien-être des ménages.
Il faut souligner que les critères de la CPIA prennent en compte la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques en faveur de l’inclusion sociale et de l’équité, et la gestion et institutions du secteur public.
Le rapport CPIA est un outil unique permettant d’examiner en profondeur les politiques et les institutions d’un pays. L’exercice annuel d’évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA) constitue un outil clé pour mesurer la qualité des politiques et du cadre institutionnel d’un pays. Il met l’accent sur les éléments dont le pays a le contrôle, plutôt que sur les résultats influencés par des éléments extérieurs.
David S.