La pauvreté monétaire est en baisse au Togo, selon une Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) a été faite sur la période 2021-2022 et qui a pris en compte les disparités régionales et les spécificités économiques.
L’enquête effectuée montre en effet que, sur le plan économique, la population essentiellement rurale privilégie l’autoconsommation et l’économie informelle.
Une analyse croisée des données permet de se rendre compte que la proportion des pauvres, à la fois monétairement et non monétairement, est de 20 % en 2021 contre 25,3 % en 2018. Il est alors dénoté une réduction nette de la pauvreté monétaire.
L’incidence était de 43,8 % en 2021. Quelques années plus tôt, soit en 2018, elle était de 45,5 % et plus prononcée en 2015 où c’était 55,1%.
Une action bien utile
Ces résultats sont le fruit des efforts du gouvernement togolais qui a mis en place plusieurs initiatives pour lutter contre la pauvreté monétaire. Ce sont par exemple les transferts monétaires octroyés dans le cadre de la mise en œuvre du projet de Filets sociaux et services de base (FSB).
Lancé en 2017 et clôturé le 24 mai 2024, ce projet piloté par l’ANADEB a mobilisé plus de 39 milliards de francs CFA. 28,26 milliards sont de la Banque mondiale, 6,5 milliards pour l’Agence française de développement (AFD) et 4,5 milliards pour l’État togolais.
Grâce au financement de la Banque mondiale, 104 240 ménages ont bénéficié des transferts monétaires trimestriels payés dans 975 localités. À l’aide du financement de l’État, 41 008 ménages ont été touchés dans 456 localités. En faisant ces transferts aux ménages vulnérables, le projet de FSB a réduit la pauvreté.
Au demeurant, il faut souligner que la lutte contre la pauvreté monétaire est un combat continu. Bien que des progrès significatifs aient été obtenus, des efforts supplémentaires sont indispensables pour garantir que chaque Togolais puisse vivre dignement et contribuer pleinement au développement du pays.
Définie comme l’incapacité d’un individu ou d’un ménage à atteindre un niveau minimal de consommation ou de revenu nécessaire pour satisfaire ses besoins essentiels, la pauvreté monétaire repose souvent sur une mesure quantitative et est généralement causée par le sous-emploi et le secteur informel.
Aussi vieille que l’humanité, elle est un fléau qui touche une partie importante de la population mondiale, particulièrement dans les pays en développement. Ce concept est constamment au centre des politiques publiques visant à améliorer les conditions de vie des populations.
David S.
Image : Des officiels lors de la publication des résultats de l’étude