Le Programme d’urgence pour la région des Savanes (PURS) lancé en début de l’année 2022, se présente comme un levier de transformation des conditions de vie des populations. Au rang des nombreux objectifs du programme, l’accès à l’eau potable figure en bonne place, étant donné son rôle sensible dans le bien-être, la santé publique et le développement.
En effet, grâce au PURS, des solutions concrètes et surtout durables sont trouvées et mises en œuvre pour améliorer la disponibilité de l’eau potable dans les zones rurales et urbaines de la région des Savanes qui totalisait 1 143 520 habitants selon le 5e recensement général.
Située à l’extrême nord du pays, la région des Savanes a toujours été confrontée à des pénuries d’eau accentuées par le changement climatique, des périodes prolongées de sécheresse et également par l’insuffisance des infrastructures hydrauliques.
Avant la mise en place du PURS, plusieurs villages de la région manquaient de points d’eau potable, ce qui oblige les habitants à parcourir de longues distances pour s’approvisionner.
L’eau disponible provenait souvent de sources non sécurisées comme des puits traditionnels ou des rivières, augmentant ainsi les risques de maladies hydriques telles que la diarrhée, le choléra et la typhoïde. C’est donc tout naturellement que les autorités ont jugé bon d’améliorer l’accès à l’eau à travers le Programme d’urgence pour la région des Savanes.
Augmentation du taux de desserte
Les actions du PURS pour améliorer l’accès à l’eau potable concernent la construction et la réhabilitation de forages, l’installation de systèmes d’adduction d’eau potable, la mise en place de bornes fontaines, la promotion de la gestion durable des ressources en eau, entre autres
Les résultats sont tangibles sur ce volet. Sur le plan de l’accès à l’eau, près de 80 000 personnes ont bénéficié des infrastructures hydrauliques, ce qui a fait passer le taux de desserte en milieu rural de 64 % en 2021 à 73,5 % en 2022.
Les réalisations du PURS épousent celles qui sont mises en œuvre par l’État sur tout le territoire, faisant passer le taux de desserte en eau potable est passé à 69 % en 2023, contre 47,6 % en 2014, selon le ministère de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise.
Il faut souligner que l’ambition des dirigeants est de parvenir à une couverture nationale de 85 % de l’eau potable à l’horizon 2025 et de 100 % d’ici 2030.
La Rédaction