Africain ! Réveilles-toi. C’est sur cet appel que les activités du Groupe panafricain de réflexion en synergie (GPRS), une association à but non lucratif ont été officiellement lancées ce mardi à Lomé par l’attaché de cabinet du ministère du Développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Basile Fakounafah.
Placé sous le thème : « Ensemble pour une renaissance africaine », ce nouveau mouvement qui se dit « pas comme les autres » et présent dans tous les pays africains et d’ailleurs, se donne pour mission de changer la mentalité des peuples africains en général en particulier le peuple togolais et de l’inciter au développement et à œuvrer pour une unité africaine.
Comment est-il possible de réaliser les Etats-Unis d’Afrique si au sein de cette même Afrique, le Tunisien n’aime pas l’Algérien, le Marocain ne s’entend pas avec l’Egyptien, que les fils et les filles d’une même Afrique s’entretuent, quand le magrébin dit qu’il n’est pas africain, quand il y a des conflits tribaux, religieux et autres ?
Le GPRS vient donc dans sa vision repenser aux choses. Et pour le Président du GPRS, Roger Amemavoh, le mal de l’africain est l’africain lui-même, d’où la nécessité de l’inculquer la notion de responsabilité qui passe avant tout par une remise en question de soi-même.
« Nous sommes convaincus que c’est l’union des peuples africains unis et solidaires qui fera les Etats Unis d’Afrique un jour. Si nous voulons avoir une bonne élite demain, il va falloir commencer par travailler dès aujourd’hui. Nous ne faisons pas de la politique politicienne mais celle de la bonne gestion de la cité », a-t-il indiqué.
M. Fakounafah a salué l’initiative des panafricanistes d’avoir pris sur eux d’emboiter les pas de Sékou Touré, Kwame N’krumah, Sylvanus Olympio, Patrice Lumumba, Mouammar Khadafi, Tomas Sankara qui ont eu à écrire une page de l’histoire de l’Afrique.
Il a par ailleurs réitéré l’engagement du gouvernement à accompagner cette idée d’une Afrique unie et solidaire inspirée par les pères fondateurs de l’organisation de l’unité africaine et par des générations panafricanistes.
Pendant trois (3) ans, le GPRS va se baser sur neuf (9) axes stratégiques à savoir, la production d’ouvrage, l’implantation des cellules de réflexion, la promotion de la femme africaine, la production des émissions de masse, nouer des partenariats, l’expansion du mouvement, le renforcement des capacités techniques et organisationnelles, briser des barrières de différences, soumettre et soutenir des propositions de projets.
Le bureau exécutif du GPRS est composé de treize membres dont quatre femmes.
Joseph Ahodo
