Les travaux de l’atelier de réflexion et d’échange sur les réformes politiques et institutionnelles organisés par le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité nationale (HCRRUN) se sont achevés ce vendredi 15 juillet à Lomé sur une note de satisfaction générale entre participants et organisateurs. Pendant au total cinq (05) jours, les différents acteurs de la vie sociopolitique togolaise se sont accordés pour faire avancer les choses en termes de réformes pour un meilleur devenir du pays.
Quoi qu’on dise, cette initiative du HCRRUN aura avant tout, le mérite de réunir une grande majorité des acteurs de la vie sociopolitique puisque cela fait déjà plusieurs années que la question des réformes politiques, constitutionnelles et institutionnelles est au cœur des préoccupations et nourrit le débat non seulement au sein de la classe politique, mais aussi entre les fils et filles de la nation. Elle tient sa légitimité de la recommandation N°8 de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) qui propose « l’organisation d’une large réflexion sur la question, associant les personnalités politiques, juristes, sociologues, historiens, organisations de la société civile, en vue de déterminer les institutions en mesure d’assurer au Togo, une gouvernance adaptée à ses réalités ».
Au cours des travaux, les acteurs ont eu à opérer un diagnostic sérieux et actualisé de la problématique des réformes pour un meilleur vivre ensemble des Togolaises et Togolais. A la fin des débats, la présidente du HCRRUN, Awa Nana DABOYA s’est réjouie du climat de convivialité qui a prévalu durant les échanges. « Nous pouvons dire que les travaux ont été fructueux. Nous avons exploré et débattu du respect des délais constitutionnels, du réajustement du régime politique togolais, du reformatage du dispositif parlementaire, de l’institution de tribunaux électoraux, de la consolidation de la place républicaine de l’armée, de la gestion des identités ethniques et tribales dans la gouvernance, de la modernisation et de la gestion du foncier, de la régulation adaptée au cadre réglementaire et anthropologique d’exercice des privilèges protocolaires et administratifs, de la chefferie entre autres », a-t-elle laissé entendre à la fin des travaux.
Egalement présent à la clôture des échanges, le Ministre de la justice et des relations avec les institutions de la République a félicité les participants pour leur sens d’ouverture. Il a par ailleurs réitéré la volonté du Gouvernement de faire sienne, les conclusions de l’atelier. « Chaque jour depuis le démarrage de cet atelier, nous avons suivi avec un vif intérêt, les résumés de vos travaux et je dois avouer à quel point le Gouvernement a été émerveillé par la qualité et la profondeur des exposés et des débats. Si des doutes et même des interrogations ont pu exister jusqu’au 11 juillet 2016, date de lancement de cet atelier, l’atmosphère de convivialité et de fraternité que l’on a observé tout au long des travaux et surtout les importants enseignements que le Togo ne manquera pas de tirer de vos conclusions et de vos points de convergence, sont la preuve que si cette initiative n’avait pas eu lieu, il aurait fallu l’inventer. Dans ce sens, le Gouvernement étudiera avec le plus grand soin, les conclusions et tous les points de convergences issus de cet atelier. Le Gouvernement continuera à jouer sa partition dans la conduite du vaste chantier des réformes constitutionnelles et institutionnelles qui s’inscrivent dans la volonté commune des togolaises et des togolais », a indiqué Pius AGBETOMEY.
Il faut préciser que ce sont les conclusions de cet atelier qui serviront de document de travail à la Commission de réflexion sur les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles créée par décret N°2015/PR du 09 janvier 2015 et placée sous la responsabilité de la présidente du HCRRUN.
David SOKLOU