La première revue de l’accord conclu par le Fonds monétaire international (FMI) avec le Togo dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) a été approuvé par l’institution financière, avec le décaissement immédiat d’environ 57,4 millions de Dollars US (35 milliards F CFA) destinés à appuyer le budget de l’État.
Les informations ont été portées à la connaissance des médias au cours d’une conférence de presse animée ce 9 janvier 2025 à Lomé par le Représentant-résident du FMI au Togo, Maximilien Kaffo Melou.
Le programme du gouvernement soutenu par le FMI vise deux objectifs : « rendre la croissance plus inclusive, tout en renforçant la viabilité de la dette » et « mettre en œuvre des réformes structurelles pour soutenir la croissance, en limitant les risques pour le secteur financier et les finances publiques qui y sont associées ».
L’accord, au titre de la FEC prévoit un financement global de 293,60 millions de DTS (environ 390 millions de Dollars).
« Cet accord, d’une durée de 42 mois et approuvé en mars 2024, vise à accompagner les autorités togolaises dans leurs efforts pour surmonter les défis liés à la pandémie de la COVID-19, à l’instabilité des prix mondiaux des denrées alimentaires et des carburants, ainsi qu’aux tensions sécuritaires croissantes dans le nord du pays », a indiqué Maximilien Kaffo.
Les conclusions de cette première revue font état de ce que l’économie togolaise continue de démontrer une résilience remarquable.
« La croissance économique s’est établie à 5,6 % en 2023, et les projections pour 2024-2025 tablent sur un taux moyen de 5,3 %, avec une prévision de stabilisation à 5,5 % à moyen terme. Par ailleurs, l’inflation, après avoir atteint des sommets en 2022, a connu un ralentissement significatif, s’établissant à 3,3 % en octobre 2024 », indique le document.
Les perspectives économiques restent cependant exposées à des risques majeurs, notamment en raison de l’insécurité persistante dans le nord du pays, qui exerce une pression croissante sur les dépenses publiques.
Les autorités togolaises sont appelées à continuer de chercher à remédier aux vulnérabilités liées à la dette dans un contexte de vulnérabilité régionale, tout en soutenant la croissance et en renforçant l’inclusion.
Il a été également recommandé aux autorités de poursuivre les efforts pour limiter les déficits budgétaires à 3 % du PIB à compter de 2025, et de continuer à augmenter les recettes fiscales, tout en rendant la fiscalité plus efficiente, et mettre en œuvre des réformes structurelles visant à accroître l’efficience des dépenses et à rendre le filet de protection sociale plus efficace et efficient. Une autre recommandation concerne la nécessité de poursuivre les efforts visant à renforcer la gouvernance.
La Rédaction