L’approche de Faure Gnassingbé pour une transformation de l’Afrique par le commerce et l’investissement

Le Président du Conseil Faure Gnassingbé a partagé ce 21 août 2025 à Yokohama au Japon, sa vision stratégique et ambitieuse du développement africain.  Cette approche articule industrialisation enracinée, innovation numérique inclusive, et réforme de l’architecture financière mondiale, autant de piliers que le Togo place au cœur de son action diplomatique et économique.

Le dirigeant togolais intervenait lors de la deuxième plénière de haut niveau de la TICAD-9 consacrée à la promotion du commerce et de l’investissement, en présence de chefs d’Etat et de gouvernement, et devant un parterre d’investisseurs et d’opérateurs économiques.

Afin de relever les défis de la promotion du commerce et de l’investissement sur le continent, le Président du Conseil a d’abord souligné l’urgence pour le continent de bâtir une industrialisation endogène, adaptée aux réalités locales et portée par une dynamique de partenariat.

« L’industrialisation ne saurait être un modèle importé. L’industrialisation africaine doit être à la fois co-créée et localisée. Transformer nos ressources chez nous, c’est créer des emplois, capter la valeur ajoutée et réduire notre dépendance », a-t-il indiqué.

En prenant l’exemple du Togo, Faure Gnassingbé a mis en lumière les efforts engagés pour valoriser les ressources nationales à travers la transformation locale, la création de chaînes de valeur régionales, et la mise en place de zones industrielles spécialisées.

Le pays, dans cette dynamique, s’est résolument tourné vers des partenaires stratégiques comme le Japon pour développer des écosystèmes industriels intégrés et durables.

« L’industrialisation est un projet partagé, pas un produit importé. Au Togo, nous développons des zones industrielles spécialisées, intégrées aux chaînes régionales et ouvertes à des partenariats de long terme, avec des partenaires comme le Japon. Nous voulons adapter les technologies à nos réalités, former nos talents et garantir des infrastructures fiables », a-t-il fait savoir.

En dehors de l’industrialisation, le Président du Conseil a également mis en relief le potentiel transformateur du numérique, comme un levier de productivité, d’équité et d’inclusion. Le Togo, pionnier en matière de gouvernance digitale, investit dans les infrastructures souveraines, les centres de données, l’intelligence artificielle et l’utilisation stratégique des données.

« Le numérique ne doit pas être réservé au capital ou aux grandes entreprises. Il doit irriguer l’agriculture, la logistique, les PME, les services publics. Le Togo investit dans des infrastructures souveraines, dans la donnée et dans l’intelligence artificielle, au service de solutions concrètes », a précisé Faure Gnassingbé.

Le Président du Conseil a enfin plaidé pour une transformation structurelle de l’architecture financière internationale. Il a dénoncé des critères d’endettement souvent inadaptés aux économies africaines.

« La finance durable est la clé de notre croissance souveraine et résiliente. Nous devons pouvoir financer nos infrastructures, notre énergie, notre capital humain, sans être pénalisés par des critères de dette qui ne tiennent pas compte de nos réalités. Nous plaidons pour une architecture financière plus équitable qui distingue clairement entre dettes improductives et investissements stratégiques, avec des instruments financiers comme les obligations vertes ou les financements mixtes », a-t-il déclaré.

Au demeurant, en dehors de l’expérience togolaise, c’est une vision panafricaine que le Président du Conseil Faure Gnassingbé est venu défendre à Yokohama, celle d’une Afrique qui valorise ses ressources, qui construit son avenir sur ses propres termes, et qui s’affirme comme un partenaire fiable, ambitieux et respectueux de ses engagements.

« Le commerce et l’investissement ne doivent pas se résumer à des indicateurs de croissance. Ils doivent être des leviers de souveraineté, d’inclusion pour tous les Africains », a-t-il conclu, appelant à un renouvellement stratégique de la coopération entre l’Afrique et ses partenaires techniques et financiers.

Le Togo confirme ainsi sa place parmi les nations africaines qui construisent activement les nouveaux équilibres mondiaux.

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