Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) poursuit sa mission et ses activités dans le cadre de la justice transitionnelle au Togo. L’institution tient depuis ce mercredi 10 décembre 2024 à Lomé, un atelier national d’échanges et de renforcements des capacités sur les « réparations mémorielles ».
C’est le ministre de la Justice et de la Législation, Mipamb Nahm-Tchougli qui a au nom du chef de l’Etat Faure Gnassingbé, présidé l’ouverture des travaux de cette session de trois (03) jours, en présence de la présidente du HCRRUN, Mme Awa Nana-Daboya, de l’ancien Premier ministre Me Joseph Kokou Koffigoh (Conseiller spécial du HCRRUN) et plusieurs autres personnalités.
Selon la présidente du Hcrru, les travaux visent à susciter au sein des populations et des décideurs, une compréhension commune sur la problématique globale des réparations mémorielles en justice transitionnelle et les mesures de réparations mémorielles telles que préconisées dans le contexte togolais.
Il s’agit par ailleurs de susciter l’adhésion et l’implication de l’ensemble de la communauté nationale dans la mise en œuvre de ce volet du programme de réparation.
« Ce rendez-vous doit être pour nous une opportunité pour inventer des approches crédibles susceptibles de rassembler les Togolais autour d’une mémoire moins conflictuelle et porteuse d’espérance pour un avenir plus harmonieux », a souhaité Mme Awa Nana Daboya.
Le ministre de la Justice et de la Législation a précisé que la question des réparations mémorielles au Togo n’est pas imaginée et forgée ex nihilo par le HCRRUN.
« Elle s’intègre dans une démarche politique globale et contraignante qui prend racine dans la volonté du Chef de l’Etat, de poser une nouvelle pierre porteuse d’espoirs sur l’édifice de réconciliation et d’unité nationales laissé par ses prédécesseurs », précisé Mipamb Nahm-Tchougli, rappelant qu’au cœur de cette démarche politique, se trouvent les recommandations et le programme de réparations de la CVJR.
« Cette rencontre représente pour les Togolais un pas supplémentaire et une réponse non négligeable dans la résolution et le traitement des différends et des controverses d’ordre mémoriel qui freinent notre unité », a-t-il estimé.
L’atelier sera marqué par une conférence inaugurale d’immersion générale sur la problématique, et trois panels qui porte notamment sur « La place de la mémoire dans les sociétés sortant de crises », « Lois et réparations mémorielles dans les processus de justice transitionnelle : dilemmes et opportunités », et « Les réparations mémorielles au Togo : enjeux et défis ».
Les travaux déboucheront sur l’élaboration d’approches susceptibles de contribuer à l’exécution du volet mémoriel du programme de réparation.
La Rédaction