« La radio demeure le média le plus utilisé », selon Afro Baromètre

La radio demeure le média le plus utilisé en Afrique

La radio demeure le média le plus utilisé et le plus démocratique,  bien que l’utilisation du numérique continue de croître en Afrique : c’est l’analyse effectuée par l’institution Afro Baromètre, sur la base des récentes données de 39 pays sur le continent.

Ces données documentent  notamment d’importantes mutations dans la manière dont les Africains ont recours aux  médias pour accéder à l’actualité et à l’information, avec l’usage des médias numériques qui ne cesse de croître.

Afro Baromètre note cependant qu’en dépit des progrès  significatifs réalisés ces dernières années en matière d’accès à l’Internet et aux médias  sociaux, les inégalités d’accès selon le sexe, l’éducation, l’âge, les zones urbaines/rurales et les  revenus persistent.

Sur certains aspects, ces inégalités sont même devenues plus importantes que  lorsque les taux d’accès globaux étaient beaucoup plus faibles.

« La radio, en revanche,  continue d’être accessible de façon plus homogène à tous les groupes démographiques », précise l’organisation.

Les données suggèrent par ailleurs que malgré les attaques continues contre la liberté médiatique dans  de nombreux pays, les Africains soutiennent généralement les médias qui contribuent à tenir  les politiques responsables, même s’ils estiment que leurs gouvernements ne créent pas  toujours ce type d’environnement.

Évolution du paysage médiatique

Selon Afro Baromètre, le paysage médiatique d’Afrique a considérablement évolué au cours des 30 dernières  années. Elle ajoute que la fin des monopoles d’Etat dans la plupart des pays a engendré des milliers de  sources potentielles d’actualités, d’informations et de divertissement sur le continent.

Ces organes notamment dans les secteurs de la presse écrite, de la diffusion et du numérique sont très  diversifiés.

« Certains sont résolument indépendants, tandis que d’autres sont des porte-parole  connus d’acteurs partisans. Certains vérifient soigneusement les informations  avant de les diffuser, tandis que d’autres sont des vecteurs de fausses informations, de désinformation et de mal-information. Enfin, certains font  partie de grands groupes de médias, voire de multinationales, tandis que  d’autres sont des initiatives communautaires très modestes », analyse Afro Baromètre

David Soklou