Les avocats et défenseurs des droits de l’Homme à l’école pour la prévention des droits de l’Homme

Une trentaine d’avocats et défenseurs des droits de l’Homme s’approprient depuis ce mardi les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux pour la prévention des droits de l’Homme en général et spécifiquement la lutte contre la torture.

C’est une initiative du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), l’action chrétienne pour l’abolition de la torture (ACAT-Togo) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).

Ouverte par le Directeur de cabinet du ministère de la justice chargé avec les institutions de la République Kossi Egbetognon, cette rencontre de trois (3) jours a pour but d’exposer les participants aux instruments de protection des droits de l’Homme et de les inciter à sensibiliser les citoyens sur le fonctionnement de la justice administrative.

Malgré les efforts consentis par le Togo en matière des droits de l’Homme, il serait malhonnête de faire croire qu’il n’existerait pas des cas de bavure dans les lieux de détention selon les enquêtes de la police, du contrôle des unités de police et de gendarmerie disséminées sur toute l’étendue du territoire national étant si mal aisé.

« Même si la pratique de la torture a diminué au Togo, il est à déplorer qu’elle subsiste et semble ne pas tendre à sa fin car nous n’avons toujours pas des signaux rassurants sur la perfection du cadre normatif et la réparation des situations générées », a déclaré Spéro Mahulé, Président du CACIT.

Pour le Directeur de cabinet du ministère de la justice M. Egbétognon, le Togo a le mérite d’avoir ratifié la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants pour avoir pris des mesures afin de prévenir la torture. L’existence d’une justice fonctionnelle selon lui est la preuve que le Togo est dans la dynamique de la lutte contre l’impunité.

« Le gouvernement a démontré aux nations unies son engagement politique à résoudre à la racine les problèmes de torture et de conditions inhumaines de détentions dans les prisons. Les sociétés évoluent, leur histoire et organisations aussi et chaque année, les codes pénaux reçoivent sans discontinuer de nouvelles infractions qui sont la qualification pénale des faits, comportements et actions ou omissions qui à la veille, étaient des actes de la vie courante avec lesquelles on s’accommodait », a-t-il indiqué.

Il faut rappeler que le Togo a aboli depuis 2009 la peine de mort et ratifié le protocole facultatif à la convention contre la torture en 2010.

Joseph Ahodo

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