La 8ème session ordinaire du Conseil des Gouverneurs du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) s’est ouverte ce vendredi 22 juillet à Lomé. Au cours de cette séance de travail, les Ministres des Finances des quatorze (14) pays membres du Fonds auront à prendre d’importantes décisions relatives au fonctionnement, au développement des activités et à l’avenir du Fonds.
D’importants dossiers sont à l’ordre du jour de cette session notamment les états financiers, le plan stratégique 2016/2020, la libération du capital appelé et le recrutement d’un Directeur Général qui devraient se faire à la lumière des objectifs, du contexte économique actuel ainsi que de l’ambition à donner à l’Institution pour les prochaines années.
C’est le Ministre togolais de l’Economie et des Finance, Adji Othèt AYASSOR (photo), également président en exercice du Conseil, qui a donné le ton aux travaux dont les réflexions permettront d’aboutir à de meilleures décisions afin de préserver et de renforcer cet important instrument d’appui au développement et à l’intégration régionale. Dans son intervention à l’ouverture des travaux, Adji Othèt AYASSOR a adressé des félicitations au Conseil d’Administration pour la qualité du travail accompli. «Vous avez accordé un intérêt particulier au Fonds à travers l’analyse, l’appréciation et l’orientation objective de ses activités. Ce faisant, d’importantes décisions ont pu être prises, insufflant le dynamisme nécessaire à l’Institution afin qu’elle puisse se maintenir dans un environnement en perpétuelle mutation et dans un contexte plus ou moins difficile », a-t-il souligné.
Il n’a pas manqué de préciser le contexte dans lequel se tient cette réunion au moment où la croissance économique du continent est au ralenti, en raison de la baisse du prix des matières premières, notamment du pétrole, et du ralentissement de l’activité des grandes économies partenaires de l’Afrique. Cependant, dit-il, « en dépit de ce contexte économique difficile et d’une situation sécuritaire préoccupante, en 2015, pour la deuxième année consécutive, la croissance économique a dépassé 6 %, portée par les investissements dans les infrastructures, une consommation privée vigoureuse et de bonnes performances agricoles qui, hélas, pourraient être affectées par la sécheresse dans plusieurs de nos pays, cette année ».
Il faut également noter que depuis 2009, des actions allant dans le sens du redressement et de la relance des activités de l’Institution ont été menées au rangs desquelles, l’augmentation du capital qui est passé de cent (100) milliards à trois cent cinquante (350) milliards FCFA avec en 2016, un appel d’une tranche du capital à hauteur de 22,953 milliards de FCFA pour permettre la recapitalisation du Fonds. « Malgré les résultats financiers enregistrés cette année, le développement progressif des activités opérationnelles est désormais une réalité avec 13 projets avalisés à hauteur de 30, 724 Milliards en 2015 dans les domaines aussi divers que les télécommunications, l’industrie, la micro finance, la manutention portuaire et l’hôtellerie. En outre, au cours de l’année 2015 deux accords de siège ont été signés par le Fonds avec la République du Cameroun et la République du Rwanda en vue du renforcement de ses activités opérationnelles en Afrique centrale et en Afrique de l’Est», a ajouté le ministre AYASSOR.
Créé en 1978, le FAGACE est un établissement public international à caractère économique et financier spécialisé dans la promotion des investissements publics et privés. Son objectif est de contribuer au développement économique et social des Etats membres, pris individuellement ou collectivement, en participant au financement de leurs projets de développement ou en facilitant leur réalisation par des mesures d’accompagnement comme la bonification ou l’allongement de la durée des crédits. Il regroupe au total 14 pays à savoir le Benin, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
David SOKLOU