La Banque mondiale s’engage pour un renforcement des systèmes nationaux de la commande publique. L’institution financière vient en effet de procéder à l’introduction d’un nouveau Cadre pour la passation des marchés entré en vigueur depuis le 1er Juillet 2016. L’objectif est de permettre à la Banque de mieux répondre aux besoins des pays clients dont le Togo, tout en préservant l’application de normes de passation des marchés rigoureuses pour tous les projets qu’elle finance.
Ce nouvel outil est conçu pour aider les pays à optimiser l’emploi des dépenses publiques et met en avant, le rôle stratégique de la passation des marchés pour l’efficacité des interventions de développement. Il vient élargir le nombre d’instruments disponibles afin de mieux s’adapter aux différents contextes nationaux et besoins des clients.
« Le nouveau Cadre de passation des marchés intègre le point de vue, le savoir et l’expertise d’un grand éventail d’acteurs dans l’ensemble du monde. La Banque sera en mesure d’offrir un système de passation des marchés plus moderne et souple, au service de la promotion d’un développement durable »,commente dans un communiqué, Hart SCHAFER, vice-président de la Banque mondiale pour la Politique opérationnelle et les services aux pays. « Avec cette modernisation du système de passation des marchés, la Banque souhaite œuvrer avec les pays qui sont ses partenaires à l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques et au renforcement des systèmes de commande publique à travers le monde. L’enjeu est de garantir le bon emploi des ressources publiques et de faire en sorte que les pays soient en mesure de fournir des services essentiels comme l’éducation, la santé et l’infrastructure », indique pour sa part, Deborah WETZEL, directrice principale du pôle mondial d’expertise en Gouvernance.
Approuvé par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale en juillet 2015, le nouveau cadre de procédures, régit la passation des marchés attribués dans le cadre des projets financés par la Banque, soit un portefeuille de 56 milliards de dollars répartis dans 172 pays. L’institution souligne que ce nouveau cadre est le fruit d’un processus de révision approfondie et d’une série de consultations qui se sont étendues sur trois ans et ont été menées dans 100 pays auprès de 5 000 personnes représentant les pays partenaires, la société civile et le secteur privé. « Ce nouveau cadre intègre les perspectives les plus récentes en matière de passation des marchés, dont notamment une plus grande utilisation de la technologie. Il offre une plus large palette de choix et une souplesse accrue et met l’accent sur l’amélioration de la qualité et de la responsabilisation, tout en permettant de mieux s’adapter au contexte spécifique de chaque pays », indique Robert HUNJA, directeur au pôle mondial d’expertise en Gouvernance.
Cette refonte aura en outre le mérite de poser également les bases d’une collaboration plus étroite entre la Banque et les pays partenaires afin que ces derniers améliorent leurs propres systèmes de passation des marchés. Elle prévoit en outre que les clients puissent, dans certains cas, utiliser les modalités de passation des marchés d’autres partenaires de développement multilatéraux ou d’organismes nationaux. Il est également prévu, l’intensification du traitement des plaintes relatives à la passation des marchés.
Au Togo, les interventions de la Banque mondiale tournent essentiellement autour durenforcement de la relance économique et de la promotion du développement durable, d’améliorer la gouvernance économique et du renforcement de la capacité de l’État et de la lutte contre la pauvreté et prise en charge des besoins sociaux urgents.
La Rédaction