L’édition 2025 des luttes traditionnelles en pays Kabyè a pris fin ce samedi 26 juillet avec les finales dans les cantons de Tcharè, de Soumdina et de Lassa sous le regard admiratif du Président du Conseil Faure Gnassingbé fidèle à sa tradition d’accompagnement des valeurs culturelles ancestrales du pays.
Portés par une arène vibrante de ferveur, de cohésion et de chants, les lutteurs se sont livrés à des duels sur les différents sites.
A Tcharè, les Evala de Wiyamdè ont dominé ceux de Tcharè sur le score de 13 victoires contre 7. Chez les Ahoza (non-initiés), c’est toujours Wiyamdè qui a pris le dessus 18 victoires contre 8.
Dans le canton de Soumdina, les lutteurs de Soumdina-Haut se sont imposés sur le score de 22 victoires contre 13 pour Soumdina-Bas. Chez les Ahoza, c’est Soumdina-Bas qui a réussi à dominer Soumdina-Haut par 13 victoires contre 12.
A Lassa où les luttes ont connu leur apothéose, les empoignades ont mis aux prises les lutteurs de Lassa-Haut à ceux de et Lassa-Bas. A l’issue des affrontements riches en force et technique, c’est Lassa-Bas qui a triomphé face à Lassa-Haut par un score de 26 contre 15.

Dans l’ensemble, la région de la Kara a vibré pendant huit (08) jours au rythme des chants, des danses, des tambours et des cris d’encouragement.
In fine, la victoire n’était pas seulement celle d’un camp, mais aussi celle d’un peuple, d’une culture qui continue de transmettre un héritage et génération en génération. Un voyage initiatique au sein duquel le jeune garçon kabyè apprend à devenir « homme », à faire face à l’adversité, à affirmer sa loyauté envers les siens, à incarner l’honneur de sa lignée.
Par son ampleur, sa solennité et la mobilisation populaire qu’elle a suscitée, cette édition 2025 des luttes Evala restera gravée dans les annales comme un moment de grande communion nationale.
La fin de ces luttes ouvre la voie aux autres étapes du cycle initiatique, réunies dans ce que le peuple kabyè appelle le « Waa Bina ». Un peuple qui s’apprête désormais à affronter d’autres rites, tout aussi riches de sens, au rang desquels Kondona, et Habiyè, la majestueuse danse des clairvoyants.
David S.