« En matière de l’autonomisation des femmes, le Togo a fait des progrès extrêmement importants sur la base d’une tradition très forte, en particulier le rôle des Nana-Benz dans l’économie », a indiqué le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre, à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat Faure Gnassingbé ce 26 février 2025 à Lomé.
Ousmane Diagana est en séjour dans la capitale togolaise dans le cadre d’un Forum régional de la société civile organisé par son institution en collaboration avec la Fondation Brazzaville sur le thème « l’éducation des filles et l’autonomisation économique des femmes comme levier de développement en Afrique de l’ouest et du centre ».
Il est ainsi allé faire au chef de l’Etat, le point des travaux de cette rencontre internationale qui a réuni des acteurs engagés pour la cause de la jeune fille et de la femme africaines.
Le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre a félicité Faure Gnassingbé pour les avancées réalisées par le Togo dans le domaine de la promotion de la jeune fille et de l’autonomisation financière de la femme.
Il a estimé que ces progrès considérables doivent faire cas d’école dans d’autres pays africains.
« C’est un exemple que nous avons regardé de très près et que nous avons voulu valoriser et vulgariser davantage pour que les autres pays s’en imprègnent. Le plus important aussi et le plus significatif, c’est le rôle de ces femmes leaders aussi bien au niveau de l’administration publique qu’au niveau du secteur privé », a-t-il indiqué.
Les progrès du Togo
La promotion du genre et l’équité sociale inscrites dans la feuille de route gouvernementale, ont en effet permis au pays d’être reconnu parmi les meilleurs pour ses avancées.
Dans le domaine de l’accès à l’éducation, le taux net de scolarisation des filles au primaire est passé selon le gouvernement, de 93,4 % en 2015 à 98,5 % en 2024 avec une parité fille/garçon de 1,01 montrant que les filles sont scolarisées dans les mêmes proportions que les garçons.
Quant à l’enseignement secondaire, le taux net de scolarisation est passé de 40,08 % en 2015 à 57,48 % en 2024. Le taux d’achèvement au primaire pour les filles est passé de 83,3 % en 2015 à 95,7 en 2024 et au collège, de 33,7 % en 2015 à 59,3 en 2024.
Par ailleurs, les programmes d’inclusion financière ont permis d’octroyer depuis la mise en place du Fonds national de la finance inclusive (FNFI) en 2014, plus de 109 milliards de FCFA de crédits, dont 65 % de bénéficiaires sont des femmes.
Les projets d’autonomisation des femmes rurales et l’octroi de 25 % des marchés publics aux femmes entrepreneurs sont quelques exemples de mesures qui contribuent à l’autonomisation des femmes.
Ousmane Diagana a saisi l’occasion pour échanger avec Faure Gnassingbé sur les programmes que son institution finance au Togo notamment dans les secteurs du développement humain, de l’éducation, la santé, des infrastructures, l’énergie, l’économie numérique, agricole et l’environnement.
David Soklou