Après les municipales, le Togo se prépare pour l’organisation des élections régionales, selon les dispositions de la loi relative à la décentralisation.
Le sujet est au centre d’une rencontre de discussions qui se tient ce lundi à Lomé entre le ministre Payadowa Boukpessi en charge de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, et des responsables de partis politiques.
Des invitations avaient été adressées à ces responsables de partis politiques à cet effet.
Mais, certains partis ont déjà clairement affiché leur intention de ne pas prendre part à cette réunion. C’est le cas par exemple de la CDPA, dont la secrétaire générale Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson est actuellement placée sous mandat de dépôt, accusée avec un autre membre de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) notamment Gérard DJOSSOU de « Groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État », par la justice togolaise.
Parlant justement de la situation sociopolitique actuelle du pays, l’on apprend que ce sujet sera également évoqué au cours des discussions avec le gouvernement.
Certainement que les autres responsables des formations politiques notamment de l’opposition qui répondront à l’appel du ministre Boukpessi plaideront pour la libération de leurs collègues encore en détention.
Selon les informations, la plupart de ces partis estiment en effet que pour des discussions apaisées, leurs camarades ne peuvent pas être derrières les barreaux au moment où ils prennent part eux, à des pourparlers avec le gouvernement.
Par ailleurs, à ceux qui prendront part aux discussions avec le gouvernement, le président du Parti des Togolais, Nathaniel Olympio (opposition) a demandé de « garder à l’esprit que Brigitte, Gérard, Esaïe et plusieurs autres citoyens restent à ce jour des prisonniers politiques ».
Pour rappel, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard DJOSSOU et les autres membres de la DMK continuent toujours de revendiquer la victoire de leur candidat Agbéyomé Kodjo au scrutin présidentiel du 22 février dernier remporté par le chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbé, selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle.
C’est donc visiblement dans un contexte de crise sociopolitique que s’annonce cette élection des conseillers régionaux.
David Soklou