Les négociateurs en chef de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (anciennement dénommé Groupe des États ACP) viennent de franchir une étape supplémentaire vers un nouvel accord de partenariat entre les deux parties.
Un accort politique a été en effet trouvé ce jeudi 03 décembre au sujet du texte du nouvel accord de partenariat qui succédera à l’accord de Cotonou.
Dans un communiqué publié à cet effet, nous apprenons que l’accord qui devra être approuvé, signé et ratifié par les parties, couvrira un grand nombre de domaines, allant du développement et de la croissance durables aux droits de l’homme, à la paix et à la sécurité, et il sera axé sur une mise en œuvre fondée sur les priorités régionales.
« Une fois entré en vigueur, l’accord servira de nouveau cadre juridique et guidera les relations politiques, économiques et en matière de coopération entre l’UE et 79 membres de l’OEACP pour les vingt prochaines années », lit-on dans le document qui poursuit que « grâce au nouvel accord, les pays membres de l’UE et de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) seront mieux à même de répondre aux besoins émergents et aux défis mondiaux, tels que la pandémie de COVID-19, le changement climatique, la gouvernance des océans, les migrations, la paix et la sécurité ».
L’UE et les membres de l’OEACP constituent en effet une force internationale. Selon les statistiques, ils représentent ensemble plus de 1,5 milliard de personnes et plus de la moitié des sièges aux Nations unies.
« L’accord conclu aujourd’hui constitue une étape vers la nouvelle ère qui s’ouvre pour l’UE et les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Les habitants de ces quatre régions du monde bénéficieront de cet accord ambitieux, qui nous permettra de mieux faire face aux nouvelles réalités et aux nouveaux défis en tant qu’acteurs mondiaux », a indiqué Jutta Urpilainen, commissaire aux partenariats internationaux et négociatrice en chef de l’UE.
Pour le ministre togolais des affaires étrangères, Pr. Robert Dussey, négociateur en chef de l’OEACP et président du groupe central de négociation ministériel, « l’accord politique conclu aujourd’hui, à l’issue de ces longues et intenses négociations, ouvre la voie à un partenariat moderne et plus engagé au niveau national, régional et international ».
Selon les informations, le texte sera soumis aux procédures internes nécessaires avant d’être paraphé par ceux-ci, ce qui marquera la fin des négociations.
La signature de l’accord interviendra en 2021 et pour pouvoir entrer en vigueur, il devra être conclu ou ratifié par une sélection et un nombre minimaux de parties.
Pour rappel, les négociations post-Cotonou ont débuté en septembre 2018 en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. L’objectif était de parvenir à un accord sur un nouveau traité devant succéder à l’accord de Cotonou.
David S.