Au Togo, la population urbaine représente 41 % de la population totale. Les moins de 15 ans représentent 43,5 % de la population et les plus de 64 ans, 3,4 %. Par ailleurs, l’incidence de la pauvreté se situe à 45,5 % en 2019 au plan national contre 51,1 % en 2015 ; 58,7 % en 2011 et 61,5 % en 2006. Ce sont là quelques résultats de l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) réalisée entre 2018 et 2019 au Togo par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques l’INSEED, présentés ce jeudi 29 octobre à Lomé.
L’enquête vise à fournir des données pour le suivi et l’évaluation de la pauvreté et des conditions de vie des ménages tout en les rendant comparables dans les Etats membres de l’Union.
Au total 1 812 591 ménages ont été touchés par l’enquête pour une population de 7 635 896 habitants, dont 52,3 % de femmes.
Cette extrême jeunesse de la population togolaise représente de gros défis en termes d’investissement dans le capital humain.
En effet, de l’avis des experts en questions de démographie et de développement, il y a un avantage à tirer de cette dynamique de la population. Ceci, à une seule condition : réaliser d’important investissements stratégiques dans les jeunes. Ce qui permettra d’accélérer le dividende démographique.
Le dividende démographique est en effet l’accélération de la croissance économique qui peut résulter d’une évolution de la structure par âge de la population, accompagnée d’investissements stratégiques dans certains secteurs clés notamment la santé, l’éducation, la politique économique et la gouvernance.
Quant aux nouvelles données sur la pauvreté, le ministre de l’économie et des finances a fait avoir qu’il ressort de l’analyse des données collectées que le seuil de pauvreté calculé selon la nouvelle méthodologie est de 273 628,3 F CFA par personne et par an.
« Ces nouvelles données statistiques vont servir au suivi et à l’évaluation du Plan National de Développement 2018-2022 et de la déclaration de politique générale du gouvernement, ainsi qu’à la mesure des progrès dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans notre pays », a indiqué Sani Yaya.
Ces résultats présentés concernent l’ensemble du pays, notamment les cinq régions. Selon le gouvernement, une cartographie de la pauvreté sera réalisée afin de produire des données sur la pauvreté à des niveaux plus déconcentrés et décentralisés, notamment au niveau des communes.
Les décideurs et les autorités administratives locales qui ont souvent besoin de données désagrégées jusqu’au niveau le plus fin possible pourront en disposer pour le ciblage, la formulation, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des plans, programmes et projets de développement au niveau régional et local.
David S.