Le Ministère des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République en collaboration avec celui de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales organise ces 23 et 24 octobre à Atakpamé, un atelier régional de sensibilisation des acteurs religieux sur la discrimination et l’intolérance fondées sur les croyances religieuses.
Cette rencontre de deux jours soutenue par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) permettra aux différents acteurs de mieux contribuer à la protection de la liberté de religion ou de croyance des populations au Togo. Elle s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement de Capacités Nationale et Communautaire de Prévention de Conflits et Violences et de Protection des Droits de l’Homme au Togo » et scrute l’ensemble des domaines de consolidation de la paix.
Ils sont une vingtaine de leaders d’opinion de la région des plateaux notamment des acteurs locaux, religieux et traditionnels à prendre part à cette rencontre qui leur permettra de renforcer les connaissances sur les principes de base en matière du droit à la liberté religieuse, et de prévenir la discrimination et l’intolérance fondées sur les croyances religieuses.
Le Secrétaire général au Ministère des Droits de l’Homme, M. Essodong Atcholé a expliqué à l’ouverture des travaux que la discrimination et l’intolérance fondées sur les croyances religieuses peuvent se manifester de plusieurs façons entre autres à travers le harcèlement, les actes de vandalisme des lieux de culte, les nuisances sonores causées par certaines célébrations religieuses.
Selon lui, une étude afro baromètre publiée en septembre 2018 confirme un taux de discrimination religieuse au Togo estimé à 13 % de la population. Il a remercié le PNUD pour son appui multiforme au gouvernement togolais dans ses efforts d’édification et de prévention de la paix dans le pays.
Pour rappel, la loi numéro 2015-010 portant nouveau code pénal du Togo punit en ses articles 303 et suivants, toute discrimination à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes auteur d’un acte discriminatoire.
Les travaux ont été ouverts en présence du Préfet de l’Ogou, M. Akakpo Edoh et du représentant résident du PNUD au Togo M. Idrissou Labande. La sensibilisation se poursuivra avec l’étape de la Kara les 26 et 27 prochains.
Depuis Atakpamé, Evrard NOMANYO