Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP 2021-2023) a fait l’objet d’analyse et de débat mardi à l’Assemblée nationale, une session présidée par l’honorable IBRAHIMA Mémounatou, 2ème vice-présidente de l’Assemblée, en présence du ministre Sani Yaya en charge de l’économie et des finances.
Le document élaboré dans un contexte marqué par les effets de la pandémie de la Covid-19, projette pour les trois prochaines années, les recettes et dépenses budgétaires par grandes catégories ainsi que les ressources et les charges de trésorerie, tout en tenant compte de l’évolution récente de l’économie du pays, du PND révisé, des finances publiques et des perspectives économiques.
Pour ce qui concerne les prévisions macroéconomiques et budgétaires, les discussions ont permis de s’accorder sur la crédibilité des hypothèses retenues malgré les incertitudes qui caractérisent la crise sanitaire actuelle.
Les débats ont permis aux députés d’apprécier le contenu du document et de formuler des recommandations qui prennent en compte certains éléments jugés importants pour la population.
Le Ministre de l’économie et des finances a salué cet exercice et a en outre remercié les députés pour la pertinence et la qualité des débats. Il a promis que les recommandations et observations formulées seront prises en compte par le gouvernement dans le cadre de ses politiques économiques et budgétaires.
« Nous notons avec satisfaction à l’issue du débat très enrichissant que le Gouvernement et l’ensemble des institutions dédiées à la riposte contre la COVID-19 ont mis en œuvre des actions idoines pour renforcer la résilience de nos concitoyens et de l’économie togolaise face à cette crise sanitaire », a pour sa part indiqué la 2ème Vice-présidente de l’Assemblée nationale.
« L’intérêt du débat d’orientation budgétaire résulte, de la volonté politique réaffirmée du Gouvernement d’être en phase avec les exigences de transparence et de gouvernance financières inscrites dans la loi de finances », a-t-elle précisé.
Au niveau macroéconomique, les perspectives économiques 2021-2023 se traduiront notamment par la mise œuvre du plan de relance de l’activité économique après la Covid-19 en lien avec la politique de développement du gouvernement, contenue dans le PND actualisé.
Selon les prévisions, le taux de croissance du PIB réel passerait de 4,7 % en 2021 à 5,8 % en 2023. Le taux d’inflation passerait quant à lui, de 1,7 % en 2021 à 2,0 % en 2022 puis à 1,9 % en 2023.
Pour ce qui concerne les perspectives des finances publiques, le document précise que les recettes budgétaires, pour l’année 2021 s’élèveraient à 842,9 milliards de francs CFA en diminution de 2,7 % par rapport à 2020. Elles sont projetées à 887,7 milliards de francs CFA et 903,5 milliards de francs CFA respectivement en 2022 et 2023. Les dépenses budgétaires pour l’année 2021, quant à elles, s’élèveraient à 1117,7 milliards de francs CFA contre 1129,6 milliards de francs CFA en 2020. Elles sont projetées à 1084,3 milliards de francs CFA en 2022 et à 1061,2 milliards de francs CFA en 2023, soit une régression moyenne de 2,6 % sur la période.
Les ressources de trésorerie passeraient quant à elles de 657,2 milliards de F CFA à 674,5 milliards de francs CFA entre 2020 et 2021, soit une augmentation de 2,6 %. Elles sont projetées à 651,3 milliards de F CFA en 2022 et 618,7 milliards de F CFA en 2023 soit une régression de 4,2%.
Les charges de trésorerie passeraient de 394,2 milliards de F CFA en 2020 à 399,6 milliards de F CFA en 2021 et de 454,8 à 461 milliards de F CFA respectivement pour 2022 et 2023, soit une progression moyenne de 7,6 % sur la période concernée.
David S.