La situation sociopolitique malienne a réuni ce lundi, les chefs d’Etat de la CEDEAO pour un sommet virtuel extraordinaire, destiné à trouver une issue à la crise.
Le Sommet auquel prend part le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, devrait adopter notamment une « Déclaration forte » qui préconisera, sur la base des principes qui régissent la CEDEAO en matière de prévention, de gestion et de règlement de conflits, « des solutions fortes » pour une sortie de crise rapide au Mali.
Il s’agit de parvenir à garantir la stabilité dans le pays et dans la sous région ouest africaine.
« La situation que connaît le Mali nous interpelle », a indiqué à l’ouverture des travaux, le président nigérien Issoufou Mahamadou, Président en Exercice de l’organisation sous régionale. Il a appelé les maliens à un sursaut patriotique et à une union sacrée.
« Le temps presse et les risques sont grands », a-t-il signifié.
Une mission des cinq chefs d’État ouest-africains dirigée Mahamadou Issoufou a séjourné la semaine dernière à Bamako dans la capitale malienne, mais aucune solution n’a pour l’heure été trouvée à la crise.
La Mali, il faut le rappeler, vit depuis un temps une quadruple crise, sécuritaire, sanitaire, économique et politique.
La crise politique malienne qui a pris des allures inquiétantes ces derniers jours a été déclenchée par l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur les élections législatives des mois de mars et avril 2020. C’est sur cette base qu’est né un mouvement de contestation qui exige, entre autres, la démission du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta.
La Rédaction