Un mandat d’arrêt international a été émis par la justice togolaise contre l’opposant Agbéyomé Kodjo. Ce dernier avait refusé de se présenter à une convocation du doyen des juges d’instructions le 10 juillet dernier, assurant dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux qu’il « craignait pour sa vie ».
Arrivé en deuxième position avec 19,46 % des suffrages à l’issue de la présidentielle de 22 février dernier remportée par le chef de l’État sortant Faure Gnassingbé (70,78 %), l’ancien Premier Ministre continue de contester les résultats du scrutin.
En outre depuis quelques jours, le président national du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) mène sa vie dans la clandestinité au Togo.
Placé sous contrôle judiciaire depuis le 24 avril après avoir passé quatre jours à la gendarmerie nationale, Agbéyomé Kodjo est pour le moment introuvable. Mais les informations font état de ce qu’il est toujours au Togo.
Soulignons qu’il avait été interdit à l’opposant togolais de quitter le Togo sans autorisation, et de faire de « déclarations tendant à la remise en cause des résultats de la présidentielle du 22 février ». Il lui est également interdit de tenir des propos, déclarations, ou attitudes tendant à remettre en cause et à saper l’ordre constitutionnel et institutionnel.
Agbéyomé Kodjo est accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, d’usage des insignes de l’Etat, de nominations illégales, de troubles aggravés à l’ordre public et de dénonciations calomnieuses.
Cris DADA