Depuis mi-avril, le canton d’Assahoun dans la préfecture de l’Avé est affecté par une infection meurtrière de porcs, due au virus de la Peste porcine africaine (PPA).
Il est déjà signalé la mort de plus d’une quarantaine de têtes au sein d’un élevage dans la zone. A la suite des analyses confirmant la présence effective du virus, le ministre en charge de l’élevage, Noel Koutéra Bataka, a procédé à travers un arrêté ministériel, à une déclaration d’infection animale.
Diverses mesures ont été immédiatement prises notamment l’abattage et la destruction de tous les porcs résiduels ainsi que les produits dérivés dans toutes les exploitations porcines environnantes du foyer dans le canton d’Assahoun, la désinfection et un vide sanitaire de 06 mois, l’interdiction de mouvements des porcs, de leurs produits dérivés ainsi que le matériel d’élevage et des aliments pour animaux dans la zone d’infection pour une période de 06 mois.
Aussi, la reprise de l’élevage dans ces localités se fera-t-elle après la mise en place de porcs sentinelles et sur autorisation du ministre.
Par ailleurs, l’on apprend qu’une indemnisation est prévue pour être accordée aux éleveurs dont les animaux seront abattus et détruits par les services vétérinaires, selon la grille d’indemnisation en vigueur au Togo.
Il faut souligner que la peste porcine africaine ou PPA est une maladie animale qui touche les porcs mais aussi les sangliers, les phacochères, les potamochères et les qui en sont le vecteur probable. La PPA est endémique dans le milieu naturel en Afrique au su du Sahara, avec des cycles d’infection.
Le virus ne menace pas la santé humaine, mais étant hautement mortel pour les cochons et des espèces-gibier, il est source d’importants dégâts socio-économiques. C’est donc une maladie à enjeu vétérinaire et à déclaration obligatoire. Une seule détection faite dans un pays peut justifier des interdictions d’exporter vers d’autres pays.
La Rédaction