La Conférence des Evêques du Togo a dans un communiqué déploré les « circonstances de brutalité et de violence » perpétrées par les Forces de défense et de sécurité dans l’arrestation de Gabriel Agbéyomé KODJO mardi à son domicile à Lomé.
Convaincus que l’option à privilégier face à la crise postélectorale reste la recherche d’une solution politique qui n’occasionne pas d’autres violences, mais respecte les droits fondamentaux de chacun, les Evêques du Togo ont invité les autorités judiciaires à relâcher le président national du MPDD.
Les Evêques ont en outre déploré et condamné la brutalité et la récurrence de la violence dont les autorités font preuve dans la gestion d’une situation qui selon eux, est avant tout politique.
« Les Evêques du Togo estiment que chaque citoyen a le droit et le devoir d’exprimer sa désapprobation devant l’injustice manifeste et l’oppression. Aussi, les violences physiques et autres traitements inhumains et dégradants infligés aux citoyens à cette occasion, sont-ils une négation de leurs droits et libertés », lit-on dans le communiqué.
Sous menace judiciaire, Agbéyomé Kodjo est en effet accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de troubles aggravés à l’ordre public, et de diffusion de fausses nouvelles. Le candidat arrivé en deuxième position suite au scrutin présidentiel du 22 février 2020 selon les résultats définitifs donnés par la Cour constitutionnelle, continue de contester les résultats de l’élection et de réclamer sa victoire.
L’ancien Premier ministre togolais était ce même mardi convoqué de nouveau au Service Central des Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale suite à une réquisition du Procureur de la République près du Tribunal de Première instance de Première Classe de Lomé, aux fins d’ouverture d’une enquête judiciaire.
David S.