Le bilan des activités au titre de l’année 2019 du Mécanisme Incitatif de Financement Agricole (MIFA SA) a été présenté ce mercredi 15 janvier 2020 à Lomé au cours d’une rencontre qui a connu la participation de tous les acteurs.
Selon les données communiquées, il faut essentiellement retenir que de façon générale, le MIFA SA a enregistré de belles performances pour le compte de 2019, avec un taux de réalisation physique de 107 % pour une réalisation financière de 97 %.
« Le MIFA SA en travaillant avec les institutions financières a réussi à mobiliser 8 milliards 116 millions FCFA, pour le financement des activités agricoles. On peut retenir que 75.000 acteurs ont été impactés par ces financements dont 70.000 producteurs », a indiqué Aristide Agbossoumonde, Directeur général du MIFA.
En termes de renforcement des capacités des acteurs des Chaînes de valeur agricole (CVA) sur les instruments du mécanisme, 11450 acteurs dont 40% de femmes issues de 450 villages du territoire ont été mobilisés lors des réunions foraines de sensibilisation sur le mécanisme. Par ailleurs, plus de 545 coopératives de 11000 membres dont 379 immatriculées d’environ 7000 membres pour près de 2000 femmes.
Le MIFA a en outre facilité l’appui-conseil technique et financier à travers ses conseillers. Ainsi 15.000 membres de coopératives dont 34% sont de sexes féminins ont été accompagnés à l’élaboration de plus de 500 EOP pour des besoins d’environ 13.000 hectares. Aussi ces coopératives ont-elles été accompagnées dans la distribution des intrants agricoles d’une valeur de 310 millions FCFA.
« Les objectifs au regard de ce qui a été prévu en début d’année 2019, ont été atteints. Puisque nous comptions atteindre 7 milliards de FCFA, mais nous sommes à 8 milliards de financements mobilisés donc nos objectifs ont été atteints », a déclaré le Directeur général du MIFA SA.
Pour le compte de l’année 2020, le Mécanisme entend pleinement se déployer sur toute l’étendue du territoire national. Il compte mettre le cap sur le financement des chaînes de valeur qui restent relativement très faibles par rapport au financement de l’économie réelle.
« Il faut qu’on arrive à accompagner les banques et les microfinances qui sont avec nous à avoir en leur sein, des équipes techniques dédiées à l’étude des dossiers agricoles. C’est là notre défi en 2020, si nous voulons atteindre les 50 milliards de financement de l’agriculture (…) ; Il faut qu’on arrive à travailler ensemble pour qu’on ait de produits financiers adaptés aux coopératives, adaptés aux entreprises de mécanisation. C’est à cette seule condition que nous pourrons atteindre les objectifs », a souligné Aristide Agbossoumondé qui a par ailleurs précisé que l’autre défi est la mise en place des produits d’assurance santé agricole et de prévoyance au profit des acteurs de la chaîne de valeur agricole.
David S.