La lutte pour la sécurité et la sûreté maritimes est un impératif pour le développement économique des pays africains dans la mesure où au moins 90 % des échanges commerciaux se fait par la mer. L’engagement du Togo dans cette lutte va encore se matérialiser par la tenue à Lomé d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine du 10 au 15 octobre prochain. Dans ce processus, les médias sont des acteurs clés et c’est ce qui justifie une formation organisée à leur endroit ce vendredi 30 septembre à Lomé.
« Contribution des professionnels de la communication dans la lutte pour la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique », c’est autour de cette thématique centrale que se sont déroulés les travaux de cet atelier organisé par le Haut Conseil pour la Mer (HCM) en collaboration avec la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).
Cette formation est destinée à permettre aux professionnels de médias de pouvoir mieux informer les populations et les autres acteurs sur le bien-fondé du prochain sommet de Lomé. « Un évènement comme celui qui se prépare, doit prendre en compte les médias et de les permettre d’édifier toutes les couches de notre société sur les objectifs et enjeux dédiés à l’évènement. Le but de cette réunion est donc de donner à chacun et à chacune les éléments de langage et toute l’information leur permettant de faire leur métier », a indiqué à l’ouverture des travaux, le Ministre de la communication, Guy Madjé Lorenzo. Il a ajouté qu’il s’agit de donner aux journalistes, « les éléments d’appréciation pour leurs analyses qui ne doivent pas être le fruit de la rumeur ou de la désinformation ».
Au cours de cette rencontre qui a regroupé une centaine de participants issus des médias publics et privés, les journalistes ont été appelés à prendre une part active à travers leurs productions, dans cette lutte contre tous les maux dont souffrent les océans africains à savoir la grande criminalité en haute mer, les trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains, et la piraterie maritime.
Pour la HAAC, le sommet donnera l’occasion à ses services techniques de faire un monitoring professionnel du contenu de tout ce qui sera dit avant, pendant et après la manifestation. « C’est l’occasion pour nous d’appeler les journalistes au respect des règles d’éthique et de déontologie. Le journaliste doit donner des informations exactes et dont il a la source », a souligné à l’endroit des Hommes de médias, le rapporteur de la HAAC, Mathias AYENA. Ce dernier n’a pas manqué de saluer des initiatives parmi lesquelles, la création du Réseau des journalistes africains pour la sécurité maritime (JASeMa), pour apporter la bonne information aux populations.
La problématique de la sécurité et la sûreté maritime, le contexte sous régional, le point sur les préparatifs de sommet de Lomé, les attentes du gouvernement, les genres journalistiques appropriés dans le traitement des sujets sur la sécurité et la sûreté maritime sont entre autres, quelques sujets au menu des échanges entretenus par le Directeur de Cabinet du HCM, Hubert BAKAÏ et le Directeur de la Télévision Togolaise (TVT), Kouéssan YOVODEVI.
David SOKLOU