« Immigration clandestine des jeunes africains »: c’est autour de cette thématique que se tient depuis ce mardi 06 septembre à Lomé, la 2ème édition du Sommet de jeunes leaders africains. Dénommé le West African Young Leaders Summit (WAYLS), cette rencontre de trois jours connait la participation de plus d’une centaine de jeunes venus des pays de la sous-région ouest africaine pour des échanges et discussions autour de la problématique et des enjeux liés à l’immigration clandestine des jeunes sur le continent.
L’objectif de cette rencontre est d’amener les jeunes africains à dire non à cette forme d’immigration souvent effectuée sur des mers et océans à bord des embarcations de fortune, et au péril de leur vie. Il s’agit également de les faire comprendre qu’ils ont la possibilité de réussir leur vie dans leurs pays d’origine à travers de nombreuses initiatives parmi lesquelles, l’entrepreneuriat, l’auto-emploi ou encore le volontariat.
Le président de WAYLS Togo, Elom ATTISSOGBE regrette en effet, le fait que l’Afrique se vide malheureusement de ses forces vives, de ses talents, et de ses cerveaux. « L’ascenseur social est en panne, et les jeunes n’imaginent plus gagner convenablement leur vie dans nos pays », a-t-il dit tout en soulignant que l’ambition est de faire de la migration, un atout de développement, un facteur de croissance économique et d’intégration, et un puissant instrument de lutte contre la pauvreté.
« L’accès à l’emploi et la formation professionnelle, l’entreprenariat, sont autant de défis que doit relever la jeunesse africaine et qui appellent à des solutions de terrain. Dans un continent où les emplois disponibles ne suffisent pas pour absorber des cohortes de jeunes de plus en plus nombreuses, les initiatives privées sont pour la jeunesse, une source d’espérance et d’opportunité, qui offrent des solutions viables à l’équation du chômage », a-t-il fait savoir.
« Aujourd’hui plus qu’il hier, et bien moins demain, les gouvernants africains doivent capitaliser sur la jeunesse. Il en va de la prospérité future et du développement harmonieux du continent, qui passe par une vision de long terme et des politiques idoines à destinations des jeunes. Quoique la jeunesse soit un défi, elle est d’abord une opportunité. Il est plus que jamais d’actualité de s’attaquer aux causes profondes de la migration illégale, en occurrence de relever l’importance d’investir dans l’éducation et les possibilités d’emploi », a souhaité Elom ATTISSOGBE.
Il faut souligner que l’ouverture de ce sommet a connu la présence de responsables de plusieurs institutions dont le ministère des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine, la Délégation de l’Union européenne au Togo, et l’Association des Grandes entreprises du Togo (AGET).
A la fin de ce sommet de Lomé, une déclaration finale sera produite avec des recommandations à adresser au comité d’organisation du sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritime prévue du 10 au 15 octobre 2016 toujours dans la capitale togolaise.
David SOKLOU