Pour une réussite du Projet DINDJI : Les journalistes en formation à Lomé

Le Projet « DINDJI » est une initiative du Gouvernement Américain financée par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) pour renforcer la qualité des services VIH transfrontaliers offerts aux populations clés des portions togolaise et béninoise du corridor Abidjan-Lagos.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, une vingtaine de journalistes prennent part depuis ce mardi 26 juillet à Lomé, à une session de formation de trois jours sur les droits humains, la stigmatisation, les populations clés et les violences basées sur le genre. Il s’agit de permettre à ces professionnels de médias de maîtriser leur rôle dans le processus de lutte contre le VIH SIDA dans cette partie du corridor.

Dans le contexte des populations clés (hommes ayant des rapports avec des hommes, les professionnels de sexe, les transporteurs, les jeunes et les femmes) cette formation permettra aux journalistes de renforcer leur capacité en termes de collecte et de traitement de l’information. Ils seront également formés sur des aspects liés à la sexualité et orientations sexuelles, aux phénomènes HSH (hommes ayant des rapports avec des hommes) et PS (professionnels de sexe), les populations clés, les genres et droits humains dans le contexte de réponse au VIH et Sida.

Pour Jules Venance KOUAM, le chargé de la question des populations clés à l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL), il s’agit en outre d’ « analyser le traitement de l’information sur les populations clés et l’impact multiforme de ce traitement sur leur vécu, ainsi que sur le maintien et l’efficacité des politiques et programmes de prévention et de prise en charge en leur faveur ».

Pour rappel, l’OCAL est une organisation sous régionale créée en 2002 par les chefs d’Etat de cinq pays d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria,) avec pour  objectif de fournir une réponse transfrontalière à la propagation de l’infection à VIH, et faciliter la libre circulation des personnes et des biens. Certes, la lutte contre le SIDA a enregistré des succès significatifs ces quinze dernières années dans les pays du corridor Abidjan-Lagos, avec la réduction de moitié des nouvelles infections au Togo, en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Nigeria. Mais cependant, la prévalence actuelle reste encore plus ou moins élevée, allant de 1,2% au Bénin, le taux le plus bas, à 3,7% en Côte d’Ivoire le plus haut avec une prévalence qui est de 5 à 15 fois plus élevé chez les populations clés. Au Togo, la prévalence du VIH est de 2,5%. Il est de 13,1% chez les travailleurs du sexe, 19,6% chez les HSH.

David SOKLOU

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