L’ASVITTO ne prendra pas part aux assises de HCRRUN

Avant même que l’invitation ne lui soit adressée pour participer aux assises du Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) qui auront lieu du 11 au 15 juillet prochain, l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) décline déjà l’offre.

Et pour cause, les propos tenus il y a quelques jours en Allemagne par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé sur la limitation du nombre de mandats, compromettent gravement la crédibilité et l’efficacité de ces assises, selon le Secrétaire général de l’ASVITTO, Kao Atcholi.

« L’ASVITTO se voit aussi dans l’obligation regrettable de vous avouer qu’elle doute de l’efficacité et de la crédibilité de ces assises que votre institution organise compte tenu des dernières déclarations faites par le chef de l’Etat en république allemande lors de sa dernière visite. L’ASVITTO estime que ces dites déclarations compromettent gravement l’esprit de ces assises et hypothèquent dangereusement la mission même de votre institution », précise M. Atcholi dans une lettre envoyée à la Présidente de HCRRUN, Awa-Nana Daboya.

Pour que ces assises malgré qu’elle aspire vigoureusement à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale soient une réussite, l’ASVITTO souhaite à ce que tous les exilés reviennent au pays pour apporter leurs contributions à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale sans condition sur la base d’une amnistie générale.

Ce n’est pas que, cette organisation de défense des droits de l’Homme exige le retour à la Constitution de 1992 qui selon elle est un texte fondamental qui a recueilli la confiance indéfectible des acteurs politiques de tout bord du Togo et dont la modification unilatérale constitue une des sources profondes de la situation sociopolitique dans laquelle le Togo se retrouve coincé aujourd’hui, mais le respect des accords signés et la mise en pratique des engagements pris, la libération de tous les détenus politiques, arbitraires et fantaisistes et le retour à l’ordre juridictionnel de l’appareil judiciaire.

Pour rappel, l’invitation de la Présidente Awa-Nana Daboya a été également refusée par le parti politique du chef de file de l’opposition l’Alliance nationale pour le changement (ANC).

Joseph Ahodo

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