« Plus de 29 ans, le Togo est parti à la convention des Nations Unies contre la torture, chacun de nous pouvait constater sans exagérer que notre pays a encore du chemin à faire en matière de protection des populations contre cette forme de violation ».
C’est le constat que fait aujourd’hui l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) qui, dans un message de la commémoration de la journée dédiée aux victimes de la torture chaque 26 juin, faits plusieurs propositions au gouvernement togolais.
Au titre de ces recommandations, l’ASVITO exige la libération avec réparation de Kpatcha Gnassingbé et ses coaccusés dans l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat en 2009. Pour ce faire, l’association prévoit un sit-in le 12 juillet prochain devant les locaux du ministère de la justice, chargé des relations avec les institutions de la République.
« Les circonstances dans lesquelles le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme a été publié en 2010, le départ en exil de Koffi Kounté et du commandant Olivier Amah, le maintien en détention de Kpatcha Gnassingbé et ses coaccusés en dépit de l’arrêt de la cour de justice de la CEDEAO et des recommandations du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies nous font dire que ces genres de violation ne sont pas punis mais plutôt banalisés », reconnait le Secrétaire général de l’ASVITTO Kao Atcholi.
A cela s’ajoute selon le communiqué de l’ASVITTO « la manipulation des esprits fragiles dans les rangs des victimes de torture à la veille de la soumission du rapport du gouvernement togolais pour le compte du deuxième cycle de l’Examen périodique universel (EPU) et les nombreuses allégations de torture signalées lors des événements malheureux de Mango ».
L’ASVITTO invite par ailleurs le gouvernement à tirer leçons de la condamnation de cet homme d’État tchadien, Hissène Habre.
Joseph Ahodo