L’ANCE-Togo compte accompagner le gouvernement pour la bonne application de sa mesure

Au Togo, la couverture forestière a diminué de 67% de 1990 à 2013 passant de 685.000 hectares à 227.000 hectares alors que le taux de déforestation a quant à lui augmenté de 5,8% en 2006 à 8,10% en 2015. En conseil des ministres le 22 mai dernier, le gouvernement a suspendu l’exploitation et la commercialisation des faux tecks sur toute l’étendue du territoire national pour dix (10) ans.

Devant un parterre de journalistes nationaux et internationaux ce mardi à Lomé, l’Alliance nationale des consommateurs et de l’environnement (ANCE-Togo), une ONG engagée dans la protection de la biodiversité salue cette initiative « louable et brillante » du  gouvernement qui selon elle vient « répondre » parfaitement aux différents enjeux liés à l’environnement.

La surexploitation, l’exploitation illégale de cette espèce tout comme l’inefficacité des plans de gestion des écosystèmes forestiers peuvent entrainer à terme sa disparition voire même la destruction du couvert végétal.

« Au regard des atouts favorables que procure cette activité aux professionnels du bois, il est constaté que la coupe anarchique du bois expose l’environnement à d’énormes dégâts car cette pratique détruit le couvert végétal. C’est en ce sens que nous félicitons le gouvernement pour cette décision », a laissé entendre le Docteur Ebeh Kodjo Fabrice, Directeur exécutif de ANCE-Togo.

Face à ce constat, la problématique de l’exploitation illégale et abusive du faux-teck qui s’avère réelle et préoccupante, cette ONG se dit prête à accompagner cette initiative du gouvernement. « Nous espérons collaborer avec le ministère en charge de l’environnement et des ressources forestières. Nous souhaitons donc mettre notre expérience, notre savoir-faire, nos compétences ainsi que notre réseau au service de la préservation du « faux-teck initiée » brillamment par le gouvernement », a-t-il souhaité.

 L’ANCE-Togo espère que le moratoire envisagé accélérera la réglementation du couvert végétal dans la sous-région, progressivement détruit par ce trafic durant d’interminables années par des opérateurs économiques nationaux et entreprises asiatiques.

En ce qui concerne la demande d’écoulement des stocks de bois qui existaient avant le moratoire par deux (2) syndicats d’exportateurs de bois au chef de l’Etat Faure Gnassingbé, cette organisation estime qu’il est fort probable que le faux teck illicite se retrouve de nouveau sur le marché.

Selon M. Ebeh, les rapports indiquent que sur des milliers de madriers saisis par l’administration forestière, environ 85% sont des faux-tecks et fait objet d’une forte exportation vers les pays asiatiques à partir du Port autonome de Lomé (PAL).

Joseph Ahodo

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