Komi Sélom KLASSOU au Libéria pour l’évaluation de la gestion de l’épidémie EBOLA

Le Premier ministre togolais, Komi Sélom KLASSOU participe depuis ce 28 juillet 2016 à Monrovia au Libéria, à une séance de travail sous-régionale axée sur les mesures et les réformes à mettre en œuvre à la suite des dommages de l’épidémie à Virus Ebola. Komi Sélom KLASSOU représente le Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé, coordonnateur sous-régional de la riposte de la maladie à Virus Ebola à cet atelier organisé par la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Faure C EbolaL’on a encore en mémoire, les terribles souvenirs liés aux effets causés par la maladie à virus Ebola qui a frappé en 2014, la sous-région ouest africaine avec ses lots de conséquence tant sur les plan sanitaire qu’économique. Personne n’a donc envie de revivre ces tristes évènements. Cette rencontre de Monrovia se veut donc un cadre d’échanges, en vue de faire le point des actions menées dans la gestion de cette maladie. C’est aussi le lieu pour les différentes délégations, de mettre en place une stratégie commune pour lutter plus efficacement contre une éventuelle épidémie.

C’est Mme Ellen Johnson SIRLEAF, Présidente libérienne, également présidente en exercice de la CEDEAO, qui a ouvert les travaux de ces assises en présence des  responsables de la santé des Etats membres, de représentants de la société civile et des partenaires techniques et financiers.

Avant la mise en place d’une stratégie commune dotée d’outils d’évaluation dans la lutte contre une éventuelle épidémie, les représentants des pays membres de la communauté sous régionale auront d’abord à échanger leurs expériences en ce qui concerne la gestion de l’épidémie, afin de pouvoir identifier  non seulement les bonnes pratiques, mais aussi, les lacunes observées dans cette gestion.

Dans son discours en effet, Mme SIRLEAF a laissé entendre que depuis la déclaration de la fin de l’épidémie, des rapports ont démontré des insuffisances dans la gestion de l’épidémie, lesquelles demandent des « réformes difficiles mais nécessaires » pour que toutes actions futures soient plus efficaces.

«Ces insuffisances ont été observées tant au niveau de nos Etats qu’à une échelle plus vaste, obligeant le recours à des initiatives innovantes et à de solutions originales, d’autant plus que rien ne met l’humanité à l’abri d’autres maladies émergentes. En témoigne l’épidémie à Virus Zika, ainsi que celle à Virus Lassa dont souffrent aussi des contrées de l’Afrique occidentale. C’est pourquoi, ces initiatives et ces solutions préconisées doivent aller au-delà de l’épidémie, l’objet de la présente conférence, et doivent permettre de faire face à toute autre maladie de même registre, en renforçant le système d’alerte et de surveillance. La mobilisation politique, institutionnelle, scientifique et communautaire doit se poursuivre », a souligné dans son intervention, le Premier ministre Komi Sélom KLASSOU. Pour lui, cette épidémie est venue confirmer une fois encore, le caractère virtuel voire inexistant des frontières entre les Etats sur le plan sanitaire.

Pour rappel, l’épidémie à Virus Ebola avait fait plus de 10 000 morts en 2014 avec de graves conséquences socioéconomiques dans la sous-région. Le Libéria, la Guinée Conakry et la Sierra Leone ont été les principaux pays touchés.

David SOKLOU

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