Affaire Panama Papers : Le parti ADDI exige la démission du Premier ministre Sélom Klassou

Dans la parution du bihebdomadaire togolais « L’Alternative » n°540 du 26 juillet 2016 et le quotidien français « Monde/Afrique » en date du 27 juillet dernier, le Premier ministre Sélom Komi Klassou a été cité comme l’un des plus grands actionnaires de West african Cement (WACEM), une entreprise d’extraction minière, enregistrée dans la zone franche « impliquée dans une évasion fiscale ».

Face à la presse ce lundi, le Président du parti politique Alliance démocratique pour le développement intégral (ADDI), Aimé Gogué exige la démission « pure » et « simple » du locataire de la primature s’il s’avérait que les résultats de l’enquête parlementaire le confirme vraiment.

« Il apparaît que ceux qui sont dans cette situation sont des proches collaborateurs du chef de l’Etat. Et les enquêtes citent nommément le Premier ministre Sélom Komi Klassou comme actionnaire de cette entreprise. Face à la gravité de ces révélations, nous exigeons la démission du Premier ministre en cas de confirmation des résultats », a déclaré le Président de ADDI.

Celui-ci demande au Procureur de la République de « s’autosaisir » pour initier une procédure judiciaire sur la fraude fiscale à l’encontre de toutes les personnes impliquées dans cette affaire et à l’Office togolais des recettes de mettre à disposition les informations fiscales des deux dernières années des sociétés minières pour de meilleures investigations par les députés, la presse et des experts privés.

« Cette société minière ne doit plus bénéficier des dispositions du code des investissements malheureusement elle continue d’en bénéficier et cela fait que l’Etat perd des ressources. C’est un cas illustratif de la mauvaise gouvernance des ressources de ce pays d’autant plus que le Togo manque des ressources pour faire face aux besoins de la populations notamment en matière de santé, l’éducation, et les problèmes sociaux dont fait partie la population », a ajouté le député.

Selon lui, les démarches vont commencer dans les jours à venir à l’Assemblée nationale où il aura l’occasion de s’expliquer sur cette évasion fiscale.

Le Togo n’est pas épargné par cette affaire d’évasion fiscale. Selon les enquêtes réalisées par l’ONG Global financial integrity, les flux financiers illicites sortant du Togo n’ont cessé de croitre depuis 2004 à 2013 avec une moyenne annuelle de 2,229 milliards de dollars et des pics de plus de 4 milliards de dollars US entre 2008 et 2011.

Joseph Ahodo

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