Sécurité au Togo : Le CNJ-Togo veut briser le climat de méfiance entre corps habillés et les jeunes

Comment impliquer les jeunes dans la coproduction de la sécurité publique au Togo face aux enjeux sécuritaires avec la montée des extrémismes dans la sous région? Le sujet a réuni vendredi à Lomé une cinquantaine de jeunes pour une formation en vue d’accompagner les forces de l’ordre et de sécurité dans la préservation du climat de paix et de la sécurité au Togo.

L’idée vient du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Togo) avec l’appui des ministères de la Sécurité et de la protection civile et celui du Développement, de l’artisanat, de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes. Le projet est financé par la Fondation Hans Seildel.

Au cours de cette rencontre, les deux catégories sociales ont discuté et essayé d’aplanir quelques zones d’ombre qui existent entre elles. L’objectif est qu’à la fin, les civils n’aient plus à craindre des forces de l’ordre et de sécurité et qu’ils sachent où porter une information lorsqu’ils en ont pour éviter des surprises.

« Nous pensons que l’un des défis que partage la jeunesse est le renforcement de paix, d’une citoyenneté active et responsable au profit du développement du Togo. C’est pourquoi, nous avons souhaité engager cette initiative à partir d’une conviction simple: dans la vie, on ne comprend que ce que l’on respecte. Et pour mieux comprendre, il faut savoir qui l’on est, se rencontrer, échanger et dialoguer », a laissé entendre le Président du CNJ-Togo, Régis Batchassi.

Celui-ci a profité pour plaider à la création d’une école de paix, de citoyenneté et de développement pour la formation de personnes responsables capables de prendre en charge des groupes et d’exprimer des valeurs d’apaisement de cohésion de paix, de liberté et de solidarité au Togo.

Pour le ministre de la Sécurité et de la protection civile Yark Damehame, toutes les initiatives qui vont dans le sens d’améliorer de la sécurité de nos citoyens doivent être saluées en sens que le problème de sécurité est devenu capital dans la sous région mais aussi au Togo.

« Pour nous un militaire est un civil en mission et un civil est un militaire en fin de mission. Cette complémentarité devra exister entre les deux entités. Le gouvernement a pris certaines initiatives en rencontrant les hôteliers, les transporteurs, l’agence immobilière et aujourd’hui c’est le CNJ-Togo qui prend la situation à bras le corps pour inciter la jeunesse à s’impliquer dans la coproduction de la sécurité. Nous sommes convaincus qu’une fois cette jeunesse sera outillée, nous pourrons garantir au mieux la sécurité de nos populations », a-t-il précisé.

La sécurité selon lui, ne doit pas être seulement l’affaire des corps habillés mais de tous et c’est à juste titre que le gouvernement compte beaucoup sur cette jeunesse pour faire mieux vis-à-vis des populations en matière de sécurité.

« Saluant » cette initiative du CNJ-Togo de rassembler les jeunes pour leur sensibiliser à se rapprocher des forces de l’ordre et de sécurité , la ministre en charge de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes Victoire Tomégah-Dogbé a indiqué que sans la paix et la sécurité, il n’y a pas de développement d’un pays et de ce fait, chaque jeune doit être un acteur de paix et de sécurité au regard de ce danger qui gangrène le monde entier.

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