L’ancien ministre de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, détenu à la Haye au Pays Bas depuis mars 2014 pour son rôle dans les crimes commis lors de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011, sort un livre intitulé « De l’enfer, je reviendrai » ce jeudi 24 mars.

 Dans cet ouvrage écrit en collaboration avec l’avocat Seri Zokou et qui va paraître aux Editions du Moment, le « général de la rue » parle de plusieurs choses, notamment de sa détention « au secret », son emprisonnement à la Direction de la surveillance du territoire (DST) en Côte d’Ivoire, sa rencontre avec Mohamed Abu Mustapha (MAM), « l’homme à tout faire de Mokhtar Belmokhtar », le chef des jihadistes maliens d’Al-Mourabitoune. M. Blé Goudé, tout en signalant qu’il n’a jamais quitté le Ghana après son départ de la Côte d’Ivoire, contrairement à ce qui se dit, fait savoir dans son ouvrage qu’il a été détenu au secret par les Forces Républicaines de la Côte d’Ivoire (FRCI) pendant trois (3) mois, période au cours de laquelle il dit avoir subi des traitements inhumains et dégradants.

Au cours de sa détention à la DST, l’ancien ministre dit avoir reçu des confidences du terroriste, qui confirment les attaques de Grand-Bassam. Pour lui, son transfèrement à la Haye est une délivrance et le début d’une histoire. « Si De Gaulle est rentré dans l’histoire (…), si Winston Churchill a su se faire adopter par les Anglais (…), si les noms de Georges Washington, Kennedy et Martin Luther King s’écrivent en lettres d’or dans l’histoire des États-Unis d’Amérique, si l’histoire personnelle de Nelson Mandela a finalement épousé celle d’une Afrique du Sud pré et post-apartheid, c’est justement parce que, par leurs choix (…), ces figures emblématiques nous ont clairement montré que nous ne sommes pas obligés d’accepter le monde tel qu’il est, mais que nous devons tous jouer un rôle pour le rendre tel qu’il devrait être », écrit-il.

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