Rigogo : « Je me suis engagée dans ce combat pour conscientiser les jeunes sur les risques de l’aventure »

Sur l’application, il existe depuis quelques temps une plateforme créée par une Togolaise vivant à Paris en France. Dénommée « Bisous là-bas », cette plateforme essaie d’apporter du sourire à ceux qui la fréquentent. Véritable outil où on trouve un peut de tout pour garder le sourire  à travers les réconforts qui tombent par-ci et par-là, « Bisous là-bas » gagne du terrain.

La Voix de la Nation a pu dénicher celle qui est cachée derrière cette plateforme, en l’occurrence sa fondatrice, Afiwa Judith Denke, alias « rigogo ». Dans cet entretien exclusif, celle-ci retrace ce qui l’a poussé à penser à la création d’un tel environnement. Elle livre également ses attentes.

Voici l’interview

Bonjour Madame Rigogo, présentez-vous à nos lecteurs et dites nous d’où vient le nom Rigogo.

Bonjour, je suis mademoiselle Denke, épouse Ajavon Afiwa Judith dite (rigogo) « bisous là-bas ».  Je suis née au Togo. Actuellement, je suis en France (Paris). Je suis auxiliaire de vie, je m’occupe des personnes âgées.

Le nom rigogo vient du fait que dans mon adolescence, j’ai été vraiment affectée par le manque de câlins, de bisous et d’ambiances sereines autour de moi et du coup, je me suis dit qu’il est tant de créer cette affection autour de tous ceux ou toutes celles qui en ont besoin pour leur plein épanouissement.

Supposons qu’on rende visite à une personne qui est dans des soucis et sans issues. La manière de la consoler, de la conseiller sauvera cette dernière, même le pire des ennemis a besoin des avances et de conciliations pour oublier les antécédents.

Qu’est-ce qui vous a inspiré à créer la plateforme ‘’WhatsApp’’ dénommée « Bisous là-bas »?

Au Togo, j’ai vu des petites filles de 13 ans se prostituer, des voleurs qu’on brûle (cri) ? Y a-t-il une personne qui vole parce qu’elle doit voler ou se prostituer si tout va du moins un peu bien? Ce sont ces questions qui m’ont poussée à créer cette plateforme.

Sur votre plateforme, vous essayez autant que faire se peut de conseiller les jeunes togolais qui sont encore au pays sur les réalités de l’occident. Pourquoi êtes-vous engagée dans ce combat?

Je me suis engagée dans ce combat pour conscientiser les jeunes sur les risques de l’aventure et les encourager à apprendre des métiers qui feront d’eux les responsables de demain et leurs permettront l’autosuffisance.

Si les jeunes continuent de vouloir s’envoler pour l’occident, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez eux? Ne pensez-vous pas la même chose?

Au prime abord, j’ai senti le besoin d’aider les couples en difficultés et leur permettre une ambiance conviviale. Mais par la suite, je me suis rendue compte que bon nombre de mes concitoyens togolais en particulier et les Africains en général ont une ambition poussée du voyage vers l’Occident dans le but d’un lendemain meilleur. Dans cette optique je me suis dit qu’il y’a un problème et il est tant d’y remédier en luttant contre l’extrême pauvreté.

Qu’attendez-vous du gouvernement togolais pour atteindre votre objectif ?

Mon souhait est que le gouvernement togolais puisse nous accompagner dans la mesure du possible dans nos démarches administratives et pourquoi pas nous subventionner pour nous encourager.

Le monde entier vient de célébrer le 8 mars dernier la journée internationale de la femme. Quelle est votre conception de cette journée et comment l’avez-vous commémorée?

Le 8 mars comme vous pouvez le savoir, la journée internationale de la femme est pour moi la fête qui vient encore donner une empreinte à l’émancipation de la femme et donc elle reconnaît les prouesses réalisées par les femmes dans le monde entier et dans tous les domaines jadis réservés aux hommes. Mais de mon côté, je l’ai fêtée par des menaces et humiliations téléphoniques de part le monde entier surtout ceux qui n’ont pas compris le bien fondé de ma lutte.

Votre mot de fin

Je tiens sincèrement à remercier le journal ‘‘ la voix de la nation’’ accessible au www.lavoixdelanation.info de m avoir accordé tout ce temps pour m écouter et faire passer mon message à l’endroit du public, surtout à mes concitoyens togolais de par le monde. Je dis également merci à tous ceux qui me soutiennent pour qu’ensemble nous puissions corriger le mal qui ruine la vie de nos frères et sœurs afin de vivre en toute liberté au Togo.

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